Un commandant du Service de police de la Ville de Montréal, Jean-Marc Schanzenbach est allé présenter des excuses au pasteur pentecôtiste Toussaint Roger Mpemudgir et à une fidèle de l’Église des Nations Unies pour Christ-Jésus le mercredi 2 décembre.
Trois jours plus tôt, deux policiers ont interrompu un culte religieux et obligé les 13 personnes à quitter le local de cette petite église du Sud-Ouest de Montréal. Les rassemblements sont tous interdits en zone rouge, ont répété dimanche les policiers au pasteur Mpemudgir qui leur demandait depuis quand la règle des 25 personnes autorisées avait été changée.
Selon le pasteur, le commandant Schanzenbach a assuré les fidèles que la situation n’aurait pas dû avoir lieu et qu’elle ne se répètera pas. La rencontre a duré moins de dix minutes.
Le pasteur Mpemudgir était soulagé. «Le commandant lui-même s’est déplacé, il a visité notre salle et il a pris le temps de discuter avec nous.» Il a même confié au pasteur qu’il tient à avoir de bonnes relations avec les responsables religieux du secteur et qu’il est heureux que tous les lieux de culte du quartier, contrairement à d’autres, respectent les consignes sanitaires.
«Bien sûr qu’on aura un service dimanche prochain, en respectant la distanciation et toutes les consignes», lance le responsable de l’Église des Nations Unies pour Christ-Jésus.
Le pasteur Louis Bourque, le directeur général de l’Association d’Églises baptistes-évangéliques au Québec (AEBEQ), était aussi heureux de ce dénouement. Bien que l’église de Toussaint Roger Mpemudjir ne soit pas membre de son regroupement, il a tenu à le contacter dès qu’il a pris connaissance de l’intervention policière de dimanche.
Un membre de la Table interreligieuse de concertation mise sur pied au début de la pandémie, Louis Bourque a assuré le pasteur pentecôtiste que les consignes en zone rouge n’avaient pas été modifiées. Il a aussi contacté le Service de police de la Ville de Montréal afin de demander des explications.
«En aidant cette Église indépendante, j’aidais toutes les Églises», dit-il.
«Je veux remercier les autorités qui collaborent rapidement avec nous», dit-il. C’est la preuve que «tout le travail que la Table interreligieuse a accompli depuis le printemps porte fruit.»
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