L’archevêque émérite de Québec, Mgr Maurice Couture, est décédé le 19 janvier 2018 à l’âge de 91 ans. L’annonce a d’abord été faite aux employés du diocèse de Québec par le cardinal Gérald Lacroix.
Mgr Couture était hospitalisé depuis quelques jours à l’Hôpital Saint-François-d’Assise, à Québec. C’est là qu’il est décédé ce matin, vers 8 h 30.
Selon nos sources, le cardinal Lacroix s’apprêtait à prendre quelques jours de vacances lorsqu’il a appris la nouvelle. Il a annulé ses projets afin de rester à Québec.
Une messe en sa mémoire sera célébrée ce vendredi, 19 janvier, à 19 h à la basilique‑cathédrale Notre-Dame de Québec. Toute la population est conviée à cette célébration. Le diocèse de Québec a également invité tous les responsables de lieux de culte à sonner le glas à 18 h ou après l’angélus.
«Nous présentons nos sincères condoléances à sa famille ainsi qu’aux membres de la Congrégation des Religieux de Saint-Vincent de Paul et à la grande communauté diocésaine à laquelle il était tant attachée», indique le mémo envoyé aux employés.
Selon une source sûre au diocèse de Québec, les funérailles de Mgr Couture devraient avoir lieu au début du mois de février, possiblement le 5.
Maurice Couture est né en 1926 à Saint-Pierre-de-Broughton, dans Chaudière-Appalaches. Il a été ordonné prêtre en 1952 à l’âge de 24 ans au sein de la communauté des Religieux de Saint Vincent de Paul. Il fut nommé évêque auxiliaire de Québec en 1982. Six ans plus tard, il était nommé évêque de Baie-Comeau. Mais son passage y fut de courte durée, puisqu’il fut nommé archevêque de Québec le 17 mars 1990. Entré en poste le 1er mai, il sera à la tête de l’archidiocèse de Québec jusqu’en 2002, alors que le pape Jean-Paul II acceptait sa démission à l’âge de 76 ans.
De son vivant, Mgr Couture se plaisait à dire qu’il ne voulait pas nuire à ses successeurs. Il se faisait discret, tant lors du ministère épiscopal du cardinal Marc Ouellet que de celui du cardinal Gérald Lacroix.
Il y a deux ans, il avait accordé une longue entrevue à Présence.
Face à l’évolution des sociétés canadiennes et québécoises, il disait que l’important était de rester fidèle au message de l’Évangile.
Il disait que les évêques devaient savoir se montrer bienveillants avec la société.
«C’est notre monde, ça là. Et on l’aime ce monde-là. Puis ce monde-là n’est pas méchant, mais il est bombardé de tout bord et il pense ça. Bon. Moi je dois continuer à dire ce que nous considérons comme étant la vérité selon l’Évangile, et puis vivre avec. Et aimer le monde», confiait-il alors.
Il se réjouissait particulièrement du style du pape François et de l’Année de la miséricorde qui battait alors son plein dans l’Église catholique.
«Si on voit dans l’Église une institution qui conserve ses positions mais qui est capable de montrer de la compréhension, de l’accueil, je trouve que l’année de la miséricorde est une mausus de belle occasion qui nous est donnée de faire ça. C’est sous l’égide d’une vision que le nouveau pape nous apporte: allez dehors, ne vous contentez pas de rester en-dedans avec votre petite gang, allez, allez dans le monde!»