La religieuse Ghislaine Roquet est décédée hier, mardi 31 mai, à l’âge de 90 ans, au Pavillon Saint-Joseph de Ville Saint-Laurent, l’infirmerie des Sœurs de Sainte-Croix.
En 1970, Ghislaine Roquet recevait le titre de compagnon de l’Ordre du Canada pour «sa contribution à la réforme de l’éducation au Québec». C’est que neuf ans plus tôt, la religieuse, alors âgée de 35 ans, était nommée, sous son nom religieux de Marie-Laurent de Rome, membre de la Commission royale d’enquête sur l’enseignement dans la province de Québec.
Cette commission, présidée par le vice-recteur de l’Université Laval, Mgr Alphonse-Marie Parent, allait publier au terme de nombreuses audiences publiques un rapport – le Rapport Parent – qui proposera notamment la création d’un ministère de l’Éducation au Québec et qui pavera la voie à la fondation des collèges d’enseignement général et professionnel, les cégeps.
«C’est une intellectuelle de grand niveau qui vient de nous quitter. C’est aussi une femme d’une grande simplicité qui ne regardait personne de haut», raconte sa consœur Lucie Germain, conseillère au Pavillon Saint-Joseph. Elle rappelle que Ghislaine Roquet – «on doit prononcer Guylaine, ça elle y tenait», dit-elle – a fait son entrée à l’infirmerie en 2014 après une vie active dans le monde de l’éducation, mais aussi dans le monde de l’édition.
Lors de sa nomination à la commission Parent, auprès notamment de Gérard Filion, directeur du Devoir, et du sociologue Guy Rocher, Ghislaine Roquet est professeure de philosophie au Collège Basile-Moreau. Elle enseignera à la faculté de philosophie à l’Université Laval de 1968 à 1971, puis à la faculté d’éducation de l’Université de Montréal de 1972 à 1975, indique l’avis de décès publié par les Sœurs de Sainte-Croix. Dès 1987, elle occupera divers postes aux Éditions Fides. Elle y a été adjointe à l’édition religieuse et littéraire ainsi que directrice littéraire des Éditions Bellarmin.
«En 2002, elle s’occupait encore, chez Fides, de la traduction et de la révision des manuscrits», dit la religieuse Lucie Germain. Depuis, elle était conseillère auprès du conseil de pastorale de l’Unité Saint-Laurent, qui regroupe quatre paroisses de Ville Saint-Laurent.
Ses funérailles seront célébrées le samedi 4 juin 2016 à 14 h en la chapelle du Pavillon Saint-Joseph (900, boul. Côte-Vertu, Montréal). Elle sera exposée au même endroit, la veille, de 18 h à 21 h.