Fondateur dans les années 1960 d’un mouvement de jeunesse, le Service de préparation à la vie (SPV), Léandre Dugal est décédé subitement au Manitoba le 29 juillet. Le religieux de 86 ans était membre de la congrégation des Clercs de Saint-Viateur depuis 68 ans.
Toujours actif malgré des ennuis de santé, le frère Dugal a participé, une semaine avant son décès, aux cérémonies de clôture des Camps de l’Avenir, un camp de vacances qu’il a fondé et longtemps dirigé dans les Laurentides, à Sainte-Anne-des-Lacs.
Nommé responsable de la pastorale des vocations pour sa congrégation lors de la Révolution tranquille, il a dirigé des maisons d’accueil pour étudiants universitaires à Montréal.
«C’est au moment où déclinait l’Action catholique, notamment la Jeunesse étudiante catholique (JEC) à laquelle il a participé, que le frère Dugal a fondé le SPV», raconte Mgr Jacques Berthelet, évêque émérite de Saint-Jean-Longueuil, lui aussi membre des Clercs de Saint-Viateur.
L’organisme, présent en paroisse et dans les écoles, voulait «créer des liens communautaires et aider des jeunes à vivre la fraternité», ajoute Mgr Berthelet, aujourd’hui prêtre modérateur de l’Unité pastorale Sainte-Marguerite-d’Youville, en Montérégie.
«C’est un mouvement qui a tout de suite plu aux jeunes», ajoute-t-il, rappelant que le frère Dugal allait ensuite fonder les Camps de l’Avenir où ont séjourné depuis, durant l’été, plusieurs générations de membres du SPV. «Il voulait donner l’occasion aux jeunes de vivre dans la nature lors de camps de dix jours.»
«Une préoccupation qui habitait Léandre Dugal aura toujours été l’accueil des pauvres, des laissés-pour-compte», dit Mgr Berthelet. «Il avait un souci des personnes seules, des personnes éloignées.»
«En fait, c’est une traduction de l’Évangile qu’il a proposée aux jeunes, sans accentuer le côté religieux des choses», ajoute son confrère qui a participé à différentes activités du SPV et des Camps de l’Avenir au cours des cinquante dernières années.
«Léandre Dugal, c’est une grande figure, un personnage, dans notre congrégation. Ses forces avaient beaucoup diminué, il était malade depuis un certain temps, il a passé proche de mourir à quelques occasions, mais ce n’était pas un homme à s’arrêter pour se tâter le pouls», ajoute-t-il. Il est décédé au Manitoba alors qu’il visitait des membres de sa congrégation.
Les funérailles de ce frère-éducateur – comme il se présentait toujours, dit Mgr Berthelet – seront célébrées à l’église Saint-Béatrice de Laval le samedi 5 août.