Le Synode sur la famille n’a pas «trouvé des solutions exhaustives à toutes les difficultés et aux doutes qui défient et menacent la famille», a déclaré samedi le pape François, au terme de cette rencontre à laquelle 270 évêques du monde entier ont pris part.
Mais le mérite de ce synode est d’avoir osé en débattre et d’avoir mis «ces difficultés et ces doutes sous la lumière de la Foi, [de] les avoir examinés attentivement, [de] les avoir affrontés sans peur et sans se cacher la tête dans le sable».
Le pape François a aussi indiqué dans son discours de clôture que les débats entre les évêques sont bénéfiques et qu’ils sont une preuve de «la vivacité de l’Église catholique qui n’a pas peur de secouer les consciences anesthésiées ou de se salir les mains en discutant de la famille d’une façon animée et franche».
Les délibérations tenues à Rome depuis le 4 octobre ont toutefois «mis à nu les cœurs fermés qui souvent se cachent jusque derrière les enseignements de l’Église ou derrière les bonnes intentions pour s’asseoir sur la cathèdre de Moïse et juger, quelquefois avec supériorité et superficialité, les cas difficiles et les familles blessées».
«L’expérience du Synode nous a fait aussi mieux comprendre que les vrais défenseurs de la doctrine ne sont pas ceux qui défendent la lettre mais l’esprit; non les idées mais l’homme; non les formules mais la gratuité de l’amour de Dieu et de son pardon», a ajouté le pape François.
Ces mots ont été appréciés par Mgr Noël Simard, évêque de Valleyfield et un des délégués du Canada au Synode sur la famille. Dans sa page Facebook, il a invité les gens à relire l’«extraordinaire discours» du pape, publié dans le site Web du Vatican.
«Ce synode qui se voulait pastoral a été pastoral et portera de beaux fruits selon l’esprit d’ouverture et de miséricorde que le pape François désire tant. Comme il le disait dans son discours de clôture, les vrais défenseurs de la doctrine ne sont pas ceux qui sont attachés à la lettre et aux formules mais ceux qui se préoccupent d’abord de la personne et de proclamer le message de vérité de Jésus qui est amour et miséricorde», écrit Mgr Simard.
«Le premier devoir de l’Église n’est pas celui de distribuer des condamnations ou des anathèmes mais il est celui de proclamer la miséricorde de Dieu, d’appeler à la conversion et de conduire tous les hommes au salut du Seigneur», a aussi déclaré, samedi dernier, le pape François.