Des victimes de Paul-André Harvey viennent de déposer une requête en Cour supérieure pour que soit autorisé un recours collectif contre l’ex-prêtre et le diocèse de Chicoutimi.
En septembre, Paul-André Harvey a été condamné à six ans de prison pour des abus sexuels commis à l’endroit de mineurs. Trois mois plus tôt, il avait reconnu sa culpabilité à près de 40 accusations d’attentat à la pudeur et de grossière indécence.
L’Association des jeunes victimes de l’Église, qui soumet cette demande de recours collectif, estime que Paul-André Harvey «a utilisé sa position d’autorité au sein de l’Église catholique pour agresser sexuellement plus d’une centaine de filles dans diverses paroisses du diocèse de Chicoutimi», entre 1962, année de son ordination, et 2002, année de sa retraite.
La requête indique aussi qu’à «plusieurs reprises», des parents ont informé les autorités diocésaines. «Plutôt que d’agir pour protéger les victimes potentielles de Harvey, l’Église a plutôt essayé de camoufler le problème en changeant Harvey de paroisse».
Les victimes réclament chacune 125 000 $ à Paul-André Harvey ainsi qu’au diocèse de Chicoutimi. Elles demandent aussi que le diocèse soit condamné à verser 25 000 $ en dommages punitifs.
Le vicaire général du diocèse de Chicoutimi, Émilien Dumais, administrateur diocésain en l’absence de Mgr André Rivest, actuellement en convalescence, n’a pas voulu commenter cette requête en recours collectif.
Dans un communiqué, il a déclaré que la «procédure a été transmise, comme il se doit, à l’assureur» du diocèse et qu’il n’émettra «aucun commentaire public ni ne prendra position» au nom de la corporation diocésaine.
Le diocèse avait déjà annoncé que des démarches appuyées par les autorités diocésaines ont été entreprises en août par Paul-André Harvey auprès de Rome afin d’être relevé de son sacerdoce.