À Sherbrooke, les Petites Sœurs de la Sainte-Famille quitteront incessamment leur maison-mère du 1820, rue Galt Ouest, trop grande et mal adaptée aux besoins des religieuses âgées. Leur nouvelle adresse est maintenant connue. Ce sera le… 1900, rue Galt Ouest, une maison construite sur le terrain actuel de la communauté.
«Les Servantes du Bon Dieu» – du titre d’un documentaire de la cinéaste Diane Létourneau – prendront possession de leur nouvelle résidence en avril ou en mai, dès que les religieuses auront reçu le feu vert de l’entrepreneur responsable de la construction, explique sœur Denise Pomerleau, supérieure générale des Petites Sœurs de la Sainte-Famille.
«Notre résidence pourrait loger 328 personnes», ajoute sœur Pomerleau. «Mais elle est devenue trop grande pour nos besoins.» Comme «ce n’est pas dans nos objectifs de mission de gérer des bâtiments», ajoute-t-elle, les religieuses ont décidé de vendre la maison-mère et d’emménager dans une nouvelle résidence, plus petite et dotée d’une infirmerie moderne.
Les membres de cet institut religieux, fondé au XIXe siècle par Marie-Léonie Paradis, ont œuvré au service domestique des collèges, des séminaires, des évêchés et des maisons de formation de prêtres.
Deux cent cinquante religieuses en font aujourd’hui partie, soit 190 au Québec et 60 en Amérique centrale. La moyenne d’âge des religieuses, au Honduras et au Guatemala, est de 40 ans. Au Québec, c’est toutefois le double. «Actuellement, nous avons sept personnes actives à l’extérieur», dit sœur Pomerleau.
La vente de l’ancienne maison-mère sera confiée à un agent immobilier, tandis que la gestion du personnel et des bâtiments sera dorénavant assurée par le réseau Habitations populaires du Québec, une entreprise de services immobiliers et de soins de santé.
Mère Marie-Léonie
Mais il n’y a pas que les religieuses qui déménageront dans les prochaines semaines, ont annoncé la supérieure générale et l’archevêque de Sherbrooke, Mgr Luc Cyr, lors d’une conférence de presse. Les restes mortels de mère Marie-Léonie, la fondatrice des Petites Sœurs de la Sainte-Famille, devront aussi quitter la maison-mère, où ils sont exposés dans une châsse vitrée.
C’est la basilique-cathédrale Saint-Michel qui accueillera dorénavant cette relique de mère Marie-Léonie. «Une nouvelle châsse vitrée sera installée dans l’un des transepts de la basilique-cathédrale Saint-Michel et respectera l’architecture du site», a indiqué l’archevêché de Sherbrooke.
«Un espace muséal, dont l’aménagement est prévu pour septembre, lui sera également consacré et permettra aux visiteurs d’en apprendre davantage sur les Petites Sœurs de la Sainte-Famille», a-t-on expliqué.
«On va remettre à l’église diocésaine sa patronne secondaire», se réjouit sœur Denise Pomerleau, supérieure générale des Petites Sœurs de la Sainte-Famille. Béatifiée en 1984 par le pape Jean-Paul II lors de son voyage au Canada, mère Marie-Léonie a été nommée patronne secondaire de l’archidiocèse de Sherbrooke.
En décembre 2016, le gouvernement du Québec lui a conféré le titre de «personnage historique», tout en saluant le «rôle des communautés religieuses dans l’évolution de la société québécoise en matière de santé, d’éducation et de services sociaux».