«L’islamophobie, la haine et la discrimination n’ont pas leur place au Canada et ailleurs», a déclaré le premier ministre du Canada, Justin Trudeau, à l’occasion du 2e anniversaire de l’attentat survenu au Centre culturel islamique de Québec.
«Nous ne laisserons pas la peur nous diviser. Nous défendrons toujours les valeurs qui font notre force, comme l’ouverture, l’inclusion, l’égalité et la liberté de pratiquer sa religion dans la paix et la sécurité», a ajouté le premier ministre qui a invité «tous les Canadiens à prendre un moment aujourd’hui pour se souvenir des victimes».
Des groupes estiment toutefois que le gouvernement canadien devrait instituer, le 29 janvier de chaque année, une Journée contre l’islamophobie.
C’est le cas des Canadiens pour la Justice et la Paix au Moyen-Orient (CJPMO) et le Forum musulman canadien qui demandent que le 29 janvier soit désigné Journée nationale de commémoration et d’action contre l’islamophobie et toute autre forme de discrimination religieuse. Quelques 135 organismes et 4000 individus appuient cette demande, ont-ils déclaré le 29 janvier 2019 lors d’une conférence de presse.
En novembre 2018, le Conseil national des musulmans canadiens (CNMC) avait demandé au gouvernement canadien de «désigner, par décret ou par proclamation, le 29 janvier comme Journée nationale d’action contre la haine et l’intolérance».
«La désignation de cette journée servira de point de convergence pour les Canadiens et les Canadiennes de tous les milieux afin qu’ils et elles s’unissent dans la lutte contre l’islamophobie et la haine sous toutes ses formes», avait souligné le CNMC dans une lettre remise à Pablo Rodriguez, ministre du Patrimoine canadien et du Multiculturalisme.
Cette demande avait été appuyée par plus de 100 groupes dont l’Association des musulmans et des Arabes pour la laïcité au Québec, l’Église anglicane du Canada, le Centre culturel islamique de Québec et l’Église Unie du Canada.
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