Le primat de l’Église anglicane canadienne et la directrice du Fonds d’aide et de développement du primat ont vivement réagi au décès du petit Aylan Kurdi, dont la photo du corps inanimé dans les bras d’un officier turc est devenue au cours ces derniers jours l’image du drame des réfugiés syriens et de la crise des migrants.
« Nous sommes le policier turc. Aylan Kurdi est notre enfant. Nous le savions dès que nous avons vu leur photo dans les quotidiens d’aujourd’hui », écrivent Mgr Fred Hiltz et Adele Finney dans une déclaration datée du 3 septembre. « Nous le savions dans nos tripes et quand notre cri du cœur nous est sorti en larmes. »
Ils lancent un appel à la mobilisation individuelle et collective face au drame des réfugiés syriens.
Fondé en 1959, le fonds d’aide du primat est l’agence officielle de développement et de soutien de l’Église anglicane du Canada. Depuis ses débuts, elle soutient des programmes de développement avec divers partenaires et apporte une aide d’urgence lorsqu’elle est nécessaire. Elle soutient déjà des programmes d’aide alimentaire pour les réfugiés syriens.
Mais le primat et la directrice du fonds vont plus loin dans leur appel conjoint et invitent les Églises et les communautés à parrainer des familles réfugiées.
« Par le passé, le Canada a pris des mesures extraordinaires pour accueillir des réfugiés en crise. Il est temps pour nous de le faire à nouveau », martèlent-ils.
L’Église anglicane a un programme de parrainage pour les réfugiés depuis 1979. Actuellement, quatorze diocèses anglicans canadiens ont des ententes de parrainage avec Immigration Canada.
« Appelons, écrivons et parlons aux leaders du gouvernement du Canada et les candidats », invitent-ils, afin d’exercer une pression politique visant à accueillir rapidement un plus grand nombre de réfugiés syriens au pays. Pour cela, ils demandent un assouplissement des règles habituelles.
Cet appel survient alors qu’on apprenait que la famille du petit Aylan avait entrepris des démarches pour venir s’établir au Canada.