Devant la pandémie causée par la COVID-19 des directives ont été annoncées par les différentes autorités concernées au sujet des funérailles et de l’exposition des corps dans les maisons funéraires.
Dans une courte entrevue accordée à Présence le secrétaire de l’Assemblée des évêques catholiques du Québec (AECQ), Mgr Pierre Murray, a déclaré «que nous encourageons les pasteurs à discuter avec les familles afin de reporter la date des funérailles au moment où nous pourrons nous rassembler à nouveau. Ce que nous encourageons, c’est le dialogue. Voilà notre directive.»
Pour sa part, le curé François Baril, de la paroisse Saint-François-d’Assise située à Montréal, assure respecter les consignes de l’AECQ ainsi que celles émises par le gouvernement «même si cela est contraignant».
François Baril, âgé de 74 ans, mentionne avoir reçu quelques appels à ce sujet.
«Deux familles ont spontanément appelé au presbytère afin de reporter les funérailles. Nous nous interrogeons sur le cas d’une autre célébration qui doit avoir lieu dans une semaine et demie.»
Pour sa part, à la paroisse Sainte-Maria-Goretti, on fait remarquer que cette directive ne changera pas grand-chose puisque le nombre de funérailles célébrées en église est en chute libre. La paroisse en a célébré seulement trois depuis le mois de septembre 2019.
Mesures
La Fédération des coopératives funéraires du Québec a publié un communiqué précisant que les événements funéraires sont maintenus à moins que les familles éplorées en décident autrement.
Dans son communiqué, il est précisé «qu’une attention particulière est vouée par les membres de l’équipe pour l’entretien ménager des (…) poignées, rampes, interrupteurs, etc.».
La Fédération demande à ses employés de ne plus serrer les mains des visiteurs. Les familles doivent éviter les accolades.
Les rencontres qui ont lieu avec les conseillers afin de préparer l’exposition du corps peuvent se réaliser par téléphone.
Les responsables de la Fédération insistent pour souligner que même si les visites aux familles éplorées sont toujours possibles, les gens qui présentent des symptômes de rhume ou de grippe doivent s’abstenir de venir aux salons funéraires.
La Corporation des thanatologues du Québec, qui regroupe 500 professionnels en rituels funéraires, rappelle quant à elle que «plusieurs alternatives sont disponibles pour ceux et celles qui désirent témoigner leur sympathie face à la mort d’un proche, comme par exemple de faire un hochement de tête et une main sur le cœur».
Le 16 mars, elle a indiqué que «la tenue des funérailles dans les entreprises funéraires doit être encadrée par des mesures d’hygiène strictes qui demandent aux gens d’éviter les contacts physiques et qui exigent le lavage des mains». Elle demande en outre de maintenir une distance de 1 à 2 mètres entre les gens, de suspendre les réceptions après les funérailles, de mettre en place des «mesures d’hygiène exceptionnelles» et de «respecter» les familles qui souhaitent reporter les funérailles.
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