Le jeudi 10 octobre 2019, tout juste avant de lancer officiellement une campagne publique de financement destinée à amasser les fonds nécessaires à l’achèvement du projet d’aménagement de l’Oratoire Saint-Joseph, le père Claude Grou, son recteur, a pris quelques instants pour répondre aux questions sur son état de santé.
Présence: Père Grou, nous ne nous sommes pas rencontrés depuis le 29 mars 2019. C’était une semaine après l’agression dont vous aviez été la victime alors que vous célébriez la messe à la crypte de l’Oratoire Saint-Joseph de Montréal. Comment allez-vous aujourd’hui?
Père Claude Grou: Je vais bien. Je vais très bien même. Je suis bien rétabli. Heureusement, les blessures physiques étaient superficielles. Comme je me plais à le dire: le corps est entier mais dorénavant un peu raccommodé.
J’ai recommencé très rapidement à célébrer la messe à la crypte. J’y tenais beaucoup pour les pèlerins. Ce sont souvent les mêmes personnes qui reviennent tous les matins alors je voulais qu’on vive ensemble mon retour parce qu’ils ont eux aussi vécu cet événement traumatisant.
Physiquement, vous allez bien, cela semble évident. Mais psychologiquement? Vous pensez souvent aux événements du 22 mars 2019?
Non, pas souvent. Mais j’ai parfois des flashbacks. Par exemple, lorsque je vois quelqu’un arriver avec un couteau…
Pardon? Est-ce si fréquent que des gens s’approchent de vous avec des couteaux?
Non, non. (rires) Je vous donne un exemple. Une de nos jeunes confrères faisait récemment, lors d’une soirée, des tours de magie. Dans un de ses tours, il a fait usage d’un couteau. En le voyant, je n’ai pas pu m’empêcher de reculer… (rires)
Vous avez rencontré celui qui vous a blessé?
Je n’ai pas eu de contacts avec cette personne. Je sais que c’est un homme malade psychologiquement. J’espère sincèrement qu’il aura les soins dont il a besoin pour sa guérison. Je ne peux pas en vouloir à quelqu’un qui a commis un tel geste parce qu’il est malade. Je souhaite vraiment que notre système de santé lui offrira ce qu’il y a de mieux pour lui.
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