Le premier ministre du Canada rencontrera le pape François le mois prochain.
Justin Trudeau a annoncé le 21 avril qu’il se rendra à Bruxelles (Belgique) pour la réunion des dirigeants de l’OTAN, le 25 mai, puis à Taormine (Italie) les 26 et 27 mai, où il doit prendre part au 43e Sommet des dirigeants du G7. Il ira ensuite à Rome et au Vatican, précise un communiqué du cabinet du premier ministre.
Le premier ministre canadien se dit «impatient» de rencontrer le pape pour la première fois. «Il est le leader religieux de millions de Canadiens et notre rencontre nous permettra d’explorer des moyens pour le Canada et le Saint-Siège de travailler davantage ensemble dans divers dossiers internationaux», a-t-il commenté.
Le communiqué émanant du cabinet a également pris soin de mentionner que le Canada et le Saint-Siège «partagent la même détermination à favoriser la dignité, la liberté de conscience et de religion».
Les relations diplomatiques entre le Canada et le Saint-Siège ont connu différentes formes depuis l’envoi d’un premier délégué du pape au Canada en 1877. L’établissement des relations officielles sous leur forme actuelle remonte à 1969. Mais, indique le site de l’ambassade du Canada près le Saint-Siège, «en raison d’un intérêt continu à l’égard du rôle diplomatique du Saint-Siège, bon nombre de membres du Sénat et de la Chambre des communes ont créé un Groupe d’amitié parlementaire Canada-Saint-Siège en 2011».
Le pape François avait été invité à se rendre au Canada à l’occasion du 375e anniversaire de Montréal et du 150e anniversaire du Canada à l’été 2017, mais il a finalement décliné l’invitation sans pour autant fermer complètement la porte à une éventuelle visite.
Parmi les questions qui pourraient être abordées entre les deux hommes, la question du rapport de l’Église aux peuples des Premières Nations au Canada pourrait retenir l’attention. En effet, de nombreux autochtones espèrent que Justin Trudeau demandera au pape de présenter des excuses officielles qui vont plus loin que les regrets déjà exprimés par le pape Benoît XVI.