En Colombie-Britannique, l’archevêque de Vancouver, Mgr J. Michael Miller, espère que les églises pourront rouvrir avec une capacité limitée à temps pour les jours saints.
Sur la recommandation de la Dre Bonnie Henry, responsable provinciale de la santé, l’archevêque collabore avec Robert Daum du Morris J. Wosk Centre for Dialogue de l’Université Simon Fraser dans le cadre d’un «processus» visant à examiner comment fournir aux paroisses des liturgies intérieures «de petite taille et sûrs» pour les célébrations pascales.
«Espérons que ce processus aboutira à une conclusion fructueuse à temps pour la célébration de Pâques», a déclaré l’archevêque.
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En vertu des règles sanitaires actuelles, les églises sont autorisées à ouvrir leurs portes pour les mariages, les funérailles et la prière privée, avec un maximum de 10 participants au total.
Bonnie Henry a rejeté la demande formulée en février par Mgr Miller, qui souhaitait que les églises puissent ouvrir à 10 % de leur capacité.
Selon Makani Marquis, directeur des communications de l’archevêché, Mgr Miller prévoyait reprendre les conversations avec les autorités sanitaires avec une demande modifiée: des services à l’intérieur à 10 % de la capacité des églises avec un maximum de 50 participants à partir du Jeudi saint, le 1er avril.
Selon lui, cela revient essentiellement à revenir à la situation des églises en novembre, avant que les autorités sanitaires n’interdisent complètement les rassemblements religieux à intérieur.
L’archevêque Miller a demandé à la Cour suprême de la Colombie-Britannique de se pencher sur une exemption aux limites gouvernementales touchant les lieux de culte. Il a déclaré que, si cela s’avérait nécessaire, il emprunterait la voie juridique, mais qu’il espérait trouver une solution hors cour.
L’archevêque a déclaré au B.C. Catholic, le journal de l’archidiocèse de Vancouver, que bien qu’il ait été déçu par la décision de Bonnie Henry de ne pas autoriser la réouverture à 10 % de la capacité, il a été «gratifié» qu’elle «reconnaisse que ‘l’Église catholique romaine a été exemplaire dans le soutien de ses communautés pendant cette période critique, y compris à Pâques 2020 et même depuis’».
Dans sa réponse, Bonnie Henry a déclaré que la demande d’ouverture des églises à 10 % équivaudrait, dans certains cas, à des rassemblements de 100 personnes ou plus qui n’ont pas l’habitude d’interagir en personne, se réunissant à l’intérieur et créant des «conditions risqués».
Elle a ajouté que de foyers de cas positifs «découlant de rassemblements et d’activités religieuses ont été notées depuis le début de la pandémie à l’échelle mondiale, nationale et en Colombie-Britannique».
Sa lettre ne précise pas combien de cas de COVID-19 ont été liés à des rassemblements religieux, mais il a été signalé ailleurs que 180 cas positifs – sur plus de 82 400 – sont liés à des services religieux dans la province. Ces données ne précisent pas le type de service religieux ni les règles sanitaires qui ont été respectées.
Mgr Miller a maintenu qu’il n’y avait pas eu de foyers connus dans les églises de l’archidiocèse de Vancouver, mais dans sa lettre, la responsable provinciale de la santé a indiqué qu’il y avait peut-être eu des cas liés aux églises, et que ces cas pouvaient être inconnus des responsables des églises pour des raisons de confidentialité.
Elle a ajouté qu’elle s’attendait à un retour à des rassemblements plus importants et à un assouplissement des restrictions d’ici cet été.
Agnieszka Ruck
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