L’archidiocèse de Toronto lance un ambitieux plan d’aide en appui aux migrants. Son Projet Espoir lancé le 8 septembre vise à récolter 3 millions $ et à accueillir 100 familles réfugiées en 100 jours.
Les autorités catholiques de Toronto ont indiqué vouloir accueillir ces familles « le plus tôt possible ».
« Au cours des derniers jours, des images et des histoires frappantes de réfugiés en danger ont réveillé le monde », indique l’archidiocèse.
En réponse à cette crise humanitaire mondiale, le cardinal Thomas Collins, archevêque de Toronto dévoile la mise en place d’un plan spécial pour venir en aide aux réfugiés.
« La campagne de 100 jours à un objectif de 3 millions $ et vise à établir 100 familles réfugiés dans le Grand Toronto dès que possible », annonce-t-il.
Cet effort demandera également 100 comités bénévoles pour aider les réfugiés à s’établir au Canada. L’archidiocèse précise qu’une priorité sera accordée aux réfugiés fuyant les violences et à ceux qui sont en proie à la misère. Il évoque plus particulièrement ceux en provenance de Syrie et d’Irak.
L’archidiocèse de Toronto a l’intention d’accueillir ces réfugiés peu importe leur appartenance religieuse.
Le cardinal Collins souhaite que cette initiative, qui survient à quelques mois du début officiel de l’Année de la miséricorde décrétée par le pape François, soit l’élément déclencheur d’une culture « d’attention, d’amour et de miséricorde » sur le territoire de l’archidiocèse.
« Accueillir l’étranger, habiller les démunis et nourrir les pauvres est au cœur de notre foi. Concrétisons ces paroles par nos actions », dit-il.
L’archidiocèse catholique de Toronto n’en est pas à sa première expérience en matière de réfugiés. Il a créé en 2009 l’Office pour les réfugiés afin de faciliter leur accueil sur son territoire. Il a ainsi déjà accueilli 2519 réfugiés, parrainés par 160 églises catholiques de Toronto, selon des données dévoilées cette semaine.
Aux yeux de Martin Mark, directeur de cet office, la crise actuelle requiert une attention « immédiate ».
« Notre priorité est d’enrôler le plus de gens possible » pour soutenir le Projet Espoir.
L’archidiocèse soutient que même si l’objectif est de 100 jours, le projet restera actif tant et aussi longtemps que les 100 familles ne seront pas établies dans la grande région de Toronto.