L’Université de Montréal proposera cet automne un cours permettant de faire le point sur les enjeux actuels liés à l’islamisme qui insistera notamment sur le «début de la fin» du phénomène.
Du 2 septembre au 16 décembre 2020, Wael Saleh, professeur associé à l’Institut d’études internationales de Montréal, offrira le cours Islamisme: dynamiques et enjeux transnationaux à l’Institut d’études religieuses de l’Université de Montréal.
Spécialiste des idées religio-politiques dans le monde arabe, le professeur Saleh, co-auteur avec le professeur Patrice Brodeur du livre L’islam politique à l’ère du post-Printemps arabe paru aux éditions L’Harmattan en 2017, croit que «le début de la fin» est commencé pour les mouvements islamismes, «malgré des résistances encore importantes surtout au-delà des frontières des pays arabo-musulmans, comme nous le rappellent les actes terroristes récents en Afghanistan entre autres. Un des objectifs de mon cours est d’exposer les raisons et des exemples de ce déclin de l’islamisme dans le contexte de ce qu’on appelle le Printemps arabe.»
Il sera ainsi question de l’émergence de ce phénomène, de son développement, notamment dans un contexte de modernité, de sa conception de l’économie et des fondements de son discours sur l’identité et l’altérité. Les textes islamistes fondamentaux seront notamment scrutés.
Le but, dit-il, est de «mieux comprendre les conséquences directes et indirectes des différents islamismes sur nos sociétés».
Le cours entend insister sur l’importance des échanges entre les étudiants, de même que sur une approche pluridisciplinaire, la plus en mesure d’offrir «une meilleure compréhension du phénomène de la radicalisation menant à la violence au nom de l’islam».
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