Le pape François a approuvé un miracle attribué à l’intercession du père Michael McGivney, fondateur des Chevaliers de Colomb, ouvrant la voie à sa béatification.
Si le Vatican a annoncé le 27 mai que le pape François avait signé le décret, il n’a pas annoncé de date pour la cérémonie de béatification.
Pendant la pandémie de COVID-19, les messes de béatification prévues précédemment ont été reportées.
Pour la béatification, le Vatican exige la preuve d’un miracle attribué à l’intercession du candidat, à moins que le candidat n’ait été martyrisé pour sa foi.
Selon une déclaration des Chevaliers de Colomb, «le miracle reconnu comme provenant de l’intercession du père McGivney concernait un enfant à naître aux États-Unis qui, en 2015, a été guéri in utero d’une maladie mortelle après que sa famille ait prié le père McGivney».
Une date sera bientôt fixée pour la messe de béatification, qui aura lieu dans le Connecticut, indique la déclaration.
Lors d’une réunion avec le conseil d’administration des Chevaliers de Colomb début février, le pape François a indiqué que l’organisation était fidèle «à la vision de votre fondateur, le vénérable Michael McGivney, qui s’est inspiré des principes de la charité et de la fraternité chrétiennes pour aider les plus démunis».
«Le père McGivney a inspiré des générations d’hommes catholiques à retrousser leurs manches et à mettre leur foi en action», a déclaré le chevalier suprême Carl A. Anderson. «Il a été en avance de plusieurs décennies sur son temps en donnant aux laïcs un rôle important au sein de l’Église. Aujourd’hui, son esprit continue à façonner l’extraordinaire travail caritatif des Chevaliers, qui continuent à servir les personnes en marge de la société comme il a servi les veuves et les orphelins dans les années 1880.»
Le père McGivney est né le 12 août 1852, l’aîné des 13 enfants de Patrick et Mary Lynch McGivney à Waterbury, au Connecticut. Émigrant de villes séparées dans le comté irlandais de Cavan, le couple s’est rencontré et s’est marié aux États-Unis. Seuls sept de leurs enfants ont atteint l’âge adulte.
Le jeune Michael va à l’école dans le quartier ouvrier de Waterbury, mais il quitte l’école à 13 ans pour travailler dans le département de fabrication de cuillères d’une usine de laiton.
À 16 ans, il quitte l’usine pour entamer des études au Séminaire de Saint-Hyacinthe, au Québec. Il a également étudié au séminaire Our Lady of Angels, rattaché à l’université du Niagara à Niagara Falls, dans l’État de New York, et au collège Sainte-Marie de Montréal, dirigé par des jésuites.
Il rentre à Waterbury à la mort de son père en 1873 et y reste un certain temps par souci pour sa famille et par manque de fonds. À la demande de l’évêque de Hartford, il s’inscrit au séminaire St. Mary’s de Baltimore, où il termine ses études sacerdotales.
En 1877, il est ordonné à Baltimore par l’archevêque James Gibbons pour le diocèse de Hartford de l’époque. Quelques jours après son ordination, il dit sa première messe en présence de sa mère veuve à l’église de l’Immaculée-Conception de Waterbury.
Le père McGivney a été pasteur adjoint à la paroisse St. Mary’s de New Haven, de 1877 à 1884. Il a fondé les Chevaliers de Colomb avec un petit groupe de laïcs catholiques, afin de renforcer la foi religieuse et d’aider les familles accablées par la maladie ou la mort de leur soutien de famille.
En 1884, il est nommé pasteur de l’église Saint-Thomas à Thomaston, une ville industrielle située non loin de Waterbury. Il tombe malade lors d’une épidémie de grippe et meurt le 14 août 1890, probablement des suites de complications de la pneumonie et de la tuberculose.
Cindy Wooden
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