Après une messe matinale dans la nécropole papale de la basilique Saint-Pierre de Rome, les évêques de l’Ouest canadien ont discuté pendant 2 heures et demie avec le pape François, dans le cadre de leur visite ad limina.
Lors de leur discussion avec le pape, les évêques de l’Ouest ont abordé divers enjeux. Les relations de l’Église avec les membres des Premières Nations ont notamment été au cœur des échanges. Les évêques et le pape ont discuté de l’action pastorale à déployer au sein des communautés autochtones, plus encore en contexte de déclin des vocations religieuses.
Selon l’archevêque de Winnipeg, Richard Gagnon, le pape a longuement abordé l’enjeu de l’immigration, en présentant les gens issus d’autres pays et d’autres cultures comme «un cadeau». Selon Mgr Gagnon, le pape a rappelé aux évêques que «les migrations sont un phénomène humain dont il ne faut pas avoir peur. Faites confiance au Seigneur et soyez accueillants», leur a-t-il dit.
Être à l’écoute des jeunes
Les discussions ont également porté sur la pastorale jeunesse, a rapporté Kenneth Nowakowski, l’évêque du diocèse ukrainien de New Westminster, en Colombie-Britannique. Le pape a abondamment insisté sur la nécessité pour l’Église d’être à l’écoute des jeunes afin d’être «attentif à la réalité», a ajouté Richard Smith, archevêque d’Edmonton. Le pape a d’ailleurs mis en garde les évêques contre la tentation de se «rabattre sur les jeunes qui fréquentent les paroisses de leurs diocèses». Le pape les a plutôt exhortés à s’intéresser aux jeunes qui ont des réserves à l’égard de l’Église.
Le pape a aussi exhorté les évêques de l’Ouest canadien a «être proche des gens afin de les guider et de les accompagner», et faire en sorte que l’Église puisse leur offrir cette «espérance qui ne peut être trouvée que dans l’Évangile», a noté Mgr Smith. La seule façon de discerner et d’accompagner les gens, c’est d’abord d’être «des hommes de prière, et de prière profonde, afin d’être à l’écoute de ce que l’Esprit saint nous dit.» Le pape a également invité les prélats à adopter «une approche collaborative et compréhensive à l’égard des gens, tout en sachant qu’il faut parfois prendre position avec clarté sur certains enjeux», a précisé Mgr Gagnon.
Une discussion fraternelle
Selon l’archevêque d’Edmonton, le pape François a reconnu «ne pas avoir toutes les réponses aux questions qui lui sont posées». Les évêques, a-t-il ajouté, devraient en faire tout autant.
Selon Mgr Gagnon, tout au long de leur conversation, le pape François a fait preuve «d’une incroyable ouverture d’esprit». «Son style pastoral fait en sorte que les gens se sentent pleinement écoutés et accueillis en sa présence», a commenté l’archevêque de Winnipeg. «Nous avions l’impression de parler à un frère», a ajouté Mgr Nowakowski.
D’après Carol Glatz, Catholic News Service