Le pape François a créé une nouvelle Commission d’étude sur le diaconat féminin pour faire suite à un groupe précédent qui a étudié l’histoire des femmes diacres dans le Nouveau Testament et les premières communautés chrétiennes.
Le cardinal Giuseppe Petrocchi de l’Aquila sera le président de la nouvelle commission et le père Denis Dupont-Fauville, un fonctionnaire de la Congrégation pour la doctrine de la foi, en sera le secrétaire, a déclaré le Vatican le 8 avril.
Le pape François a nommé dix autres membres de la commission, cinq femmes et cinq hommes, dont deux diacres permanents des États-Unis: le diacre Dominic Cerrato, directeur de la formation des diacres pour le diocèse de Joliet, Illinois, et le diacre James Keating, directeur de la formation théologique à l’Institut de formation des prêtres de l’Université Creighton à Omaha, Nebraska.
Les membres comprennent également: l’Américaine Catherine Brown Tkacz, professeure d’origine américaine qui enseigne à l’Université catholique ukrainienne de Lviv et qui s’intéresse aux femmes dans la Bible et dans la tradition chrétienne, Caroline Farey, théologienne et catéchiste éducatrice qui est Diocesan Mission Catechist pour le diocèse de Shrewsbury, en Angleterre, Barbara Hallensleben, professeure de théologie à l’Université de Fribourg, en Suisse, et ancienne membre de la Commission théologique internationale, Rosalba Manes, vierge consacrée et bibliste qui enseigne à l’Université pontificale grégorienne de Rome, et Anne-Marie Pelletier, bibliste française qui a écrit les méditations pour le chemin de croix du pape François en 2017 au Colisée de Rome.
Les trois autres hommes de la commission sont tous des prêtres: le père Santiago del Cura Elena, prêtre de l’archidiocèse de Burgos, en Espagne, théologien qui a beaucoup étudié et écrit sur l’ordination sacerdotale, le père Manfred Hauke, professeur d’origine allemande à la Faculté de théologie de Lugano, en Suisse, et auteur d’un livre examinant l’enseignement de l’Église sur l’ordination des hommes uniquement comme prêtres, et Mgr Angelo Lameri, professeur de liturgie et des sacrements à l’Université pontificale du Latran à Rome.
Aucun des douze ne faisait partie de la commission que le pape François a créée en 2016 pour étudier les faits historiques concernant les femmes appelées diaconesses dans le Nouveau Testament et le rôle des femmes diacres dans l’Église primitive.
En octobre, le document final du Synode des évêques pour l’Amazonie demandait que les membres du synode, dont plusieurs préconisaient l’ouverture du diaconat aux femmes, puissent «partager leurs expériences et leurs réflexions» avec les membres de la commission initiale.
Dans son discours d’après vote aux membres du synode, le pape a promis qu’il demanderait à la Congrégation pour la doctrine de la foi de «reconvoquer la commission ou peut-être de l’ouvrir avec de nouveaux membres».
Mais il a dit aux participants du synode ce qu’il avait dit aux journalistes en mai dernier, en affirmant que les 12 théologiens et historiens de la commission initiale n’avaient pas pu parvenir à un consensus complet sur la question de savoir s’il y avait «une ordination ayant la même forme et le même but que l’ordination des hommes», mais qu’une étude plus approfondie était nécessaire.
Le pape François avait initialement mis en place la commission à la demande de l’Union internationale des Supérieures générales féminines, et il a déclaré au synode qu’il avait remis le rapport de la commission à l’UISG, mais il a promis de «relever le défi» lancé par les femmes au synode qui ont demandé une discussion plus approfondie.
Cindy Wooden
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