Le pape François a fait avancer la cause de la sainteté de Mgr Ovide Charlebois, missionnaire oblat canadien de Marie-Immaculée qui s’occupait des peuples des Premières Nations et des travailleurs migrants dispersés dans le Manitoba.
Le pape a reconnu le Québécois, qui a vécu de 1862 à 1933, comme ayant incarné les vertus chrétiennes d’une manière héroïque.
Le pape a également reconnu le martyre du père Jan Franciszek Macha, un prêtre polonais qui a commencé son ministère paroissial lorsque les nazis ont envahi la Pologne et a été emprisonné et tué par les SS, malgré les efforts de sa mère pour qu’il soit gracié par Adolf Hitler.
Le pape a aussi reconnu officiellement le martyre de 16 victimes de la guerre civile espagnole et a fait avancer les causes de huit autres hommes et femmes.
Lors d’une rencontre le 28 novembre avec le cardinal Angelo Becciu, préfet de la Congrégation pour les causes des saints, le pape a signé le décret approuvant les vertus héroïques de Mgr Charlebois, le rendant «vénérable». Avant qu’il puisse être béatifié, le Vatican doit reconnaître qu’un miracle s’est produit par son intercession.
Né à Oka, au Québec, Mgr Charlebois a été ordonné évêque en 1887 et a immédiatement commencé à travailler en Saskatchewan, en établissant une école, en enseignant et en parcourant des milliers de kilomètres en raquettes à neige et en traîneau à chiens pour servir les Métis et les autres peuples autochtones.
Il a contribué à la création d’un journal catholique de langue française, a été directeur et a enseigné le catéchisme en cri aux élèves d’un pensionnat, qui, comme beaucoup de pensionnats à l’époque, étaient des foyers de maladies et de conditions insalubres, ce qui a entraîné des taux de mortalité alarmants parmi ces élèves.
À l’âge de 48 ans, il a été nommé premier vicaire apostolique de Keewatin, au Manitoba, lorsqu’il a été érigé en 1910.
Charpentier de talent, il construit la cathédrale du Pas et la résidence épiscopale – une cabane en bois rond de 14 pieds carrés – ainsi que d’autres chapelles, écoles et résidences.
Il parlait couramment le cri et le chipewyan, et il a voyagé à travers le vicariat, visitant 14 missions et postes, parcourant des milliers de kilomètres à pied, en canot, en chariot et en train.
Bien que son travail ait commencé par l’établissement de nouvelles missions et la prestation de services aux Premières Nations, la découverte et l’extraction de ressources naturelles dans la région ont déclenché un afflux massif de travailleurs blancs, ce qui a entraîné de graves problèmes sociaux dans la région.
Le nombre de missions, de clercs et de religieux augmente sous sa direction, et il continue à voyager dans des conditions difficiles jusqu’à sa mort à l’âge de 71 ans.
Carol Glatz
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