L’Oratoire Saint-Joseph du Mont-Royal et le sanctuaire de Notre-Dame-du-Cap ferment leurs portes au public. Cependant, il est toujours possible d’effectuer une visite personnelle au sanctuaire de Sainte-Anne-de-Beaupré. La grande basilique située à l’est de Québec s’efforce de conserver un accueil pastoral pour les quelques rares personnes qui s’y arrêtent ces jours-ci.
«Nous ne sommes pas fermés au public», confirme la vice-rectrice, Assunta Bouchard.
Elle explique que le sanctuaire a comme politique de se plier aux demandes de l’archidiocèse de Québec. Tant que celui-ci ne lui demande pas de fermer ses portes, il restera ouvert.
«Par contre nous n’avons plus de célébrations, sauf la messe télévisée qui se déroule désormais à huis clos», ajoute Mme Bouchard.
Quant à la Semaine sainte, «on attend les instructions de l’archidiocèse de Québec».
Plusieurs groupes ont annulé leur venue à Sainte-Anne-de-Beaupré. Selon la vice-rectrice, il ne passe ces jours-ci qu’à peine une dizaine de personnes par jour.
«Nous voulons tout de même avoir une offre pastorale, explique-t-elle. Le Saint-Sacrement est présent de 10 h à 16 h. Les prêtres qui le peuvent se relaient aux deux heures dans la basilique et se rendent disponibles pour des confessions, des bénédictions ou simplement pour parler.»
Les autorités du sanctuaire laissent toutefois entendre qu’elles n’encouragent pas nécessairement les gens à se précipiter chez eux. Si trop de personnes se mettent à affluer, elles seront contraintes de prendre des mesures supplémentaires.
«Pour l’instant, on ne veut pas que l’église soit vide. Nous avons de la musique grégorienne. Nous voulons offrir un lieu où les gens peuvent retrouver la paix dans ce contexte angoissant de pandémie», dit Mme Bouchard.
La haute saison estivale est encore loin. Le sanctuaire n’a pas encore commencé à songer aux éventuels impacts que la pandémie pourrait avoir sur la traditionnelle neuvaine de prière à sainte Anne qui se déroule en juillet.
«Aucune décision n’est encore prise pour la neuvaine. Mais annuler une neuvaine, ça voudrait dire qu’on n’a plus d’espérance? Plus de confiance? Ce n’est pas ça notre foi!», estime-t-elle.
Le sanctuaire s’apprête par ailleurs à confirmer bientôt l’entrée en fonction d’un nouveau recteur. Cette annonce n’est aucunement liée à la pandémie et devrait avoir lieu dès que toutes les confirmations sont reçues des rédemptoristes – qui sont les gardiens du sanctuaire – et de l’archidiocèse de Québec.
Fermeture du sanctuaire de Notre-Dame-du-Cap
Le 18 mars, le sanctuaire marial de Notre-Dame-du-Cap – le plus grand sanctuaire marial au pays – a annoncé la fermeture de ses installations au public jusqu’à nouvel ordre. Il répond ainsi à la demande du diocèse de Trois-Rivières.
La basilique, le Petit Sanctuaire et toutes les chapelles du campus ne seront plus accessibles.
Le seul sanctuaire québécois plus fréquenté que celui de Sainte-Anne-de-Beaupré, l’Oratoire Saint-Joseph du Mont-Royal, a annoncé le 17 mars qu’il ferme complètement ses portes au public pour une durée indéterminée en raison du coronavirus.
En France, le sanctuaire marial de Lourdes a choisi de fermer pour la première fois de son histoire.
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