Évoquant les interprétations négatives que le mot «secret» implique, le pape François a changé le nom des Archives «secrètes» du Vatican pour Archives «apostoliques» du Vatican.
Dans un motu proprio publié par le Vatican le 28 octobre, le pape dit que les changements sémantiques au cours des siècles ont fait en sorte que la signification du mot latin «secret» a été «mal comprise» et «colorée de nuances ambiguës, voire négatives».
«Ayant perdu le vrai sens du terme secretum et associant instinctivement sa valeur au concept exprimé par le mot moderne ‘secret’ dans certains domaines et environnements, même ceux d’une certaine importance culturelle, ce terme a pris le sens préjudiciable de [quelque chose] caché, de ne pas être révélé et réservé à quelques-uns», a dit le pape.
Les Archivum Secretum Vaticanum ont été fondées par le pape Paul V en 1612. Le terme «secret» était couramment utilisé au XVIIe siècle comme quelque chose de «privé, séparé, réservé», explique le pape.
Bien que les archives aient toujours été la collection privée du pape, elles sont ouvertes aux chercheurs depuis 1881.
Le pape a expliqué que depuis la fondation des archives, «les pontifes romains se sont toujours réservés la sollicitude et l’attention en raison de l’immense et important patrimoine documentaire qu’ils conservent (et) qui est si précieux pour l’Église catholique ainsi que pour la culture universelle».
Loin d’être quelque chose de caché, a-t-il ajouté, les vastes archives historiques et le patrimoine culturel ont toujours été destinés à être partagés.
Le pape François a dit que le changement de nom des archives ne changera pas leur «identité, leur structure et leur mission», qui a toujours servi «d’instrument indispensable du ministère pétrinien».
«L’Église, dit-il, n’a pas peur de l’histoire, mais l’aime et veut l’aimer plus et mieux, comme Dieu l’aime», a-t-il dressé comme analogie.
Junno Arocho Esteves
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