Le secrétaire d’État du Vatican a félicité mercredi le républicain Donald Trump pour sa victoire lors de l’élection présidentielle américaine du 8 novembre et a souhaité que les peuples puissent travailler ensemble pour «changer la situation mondiale» conflictuelle.
Le cardinal Pietro Parolin, le chef de la diplomatie vaticane, a réagi à l’élection du nouveau président américain à l’université pontificale du Latran, le 9 novembre.
«Premièrement, a-t-il dit, nous devons respectueusement prendre note de la volonté exprimée par le peuple américain dans cet exercice démocratique qui, me dit-on, a été caractérisé par un fort taux de participation.»
«Nous adressons nos meilleurs vœux au nouveau président afin que son administration soit fructueuse», a dit le cardinal. «Et nous l’assurons de nos prières afin que le Seigneur l’éclaire et le soutienne pour servir son pays, mais aussi pour servir le bien-être et la paix dans le monde.»
Tensions avec le pape
Le cardinal Parolin a été questionné au sujet de la polémique qui a surgie plus tôt cette année entre le pape François et Donald Trump au sujet de l’immigration, surtout en ce qui concerne la frontière entre le Mexique et les États-Unis.
«Voyons comment réagit le président», a dit le cardinal. «Normalement, dit-on, c’est une chose d’être un candidat, et une autre d’être un président, d’avoir cette responsabilité.»
«Il paraît prématuré de poser des jugements» d’ici à ce que Donald Trump soit assermenté et commence à prendre des décisions, a ajouté le cardinal Parolin.
Lors d’une conférence de presse le 17 février 2016 après un voyage au Mexique, le pape s’était prononcé sur la proposition du candidat républicain d’établir une clôture le long de la frontière mexicaine et sur ses propos à Fox Business Network affirmant que le pape est un politicien qui se faisait utiliser par les Mexicains.
«En ce qui concerne le fait d’être un pion, avait dit le pape, c’est à vous, les gens, de décider.»
François avait cependant ajouté que ce dont il était certain, c’est «qu’une personne qui ne pense qu’à construire des murs, peu importe où, et non des ponts, n’est pas chrétienne».
Répondant à un journaliste qui lui demandait si un catholique pouvait voter en bonne conscience pour Trump, le pape avait déclaré que «cet homme n’est pas chrétien s’il dit cela [au sujet de la construction de murs]».
Cindy Wooden, Catholic News Service