Le Vatican a exprimé son inquiétude face à la recrudescence des tensions dans la péninsule coréenne, particulièrement depuis que la Corée du Nord a repris ses essais nucléaires.
Le 27 septembre, Greg Burke, le porte-parole du Vatican, a présenté la position officielle du Saint-Siège face à cette résurgence de la menace nucléaire en Corée.
Le porte-parole a évoqué l’allocution prononcée le jour même par Mgr Antoine Camilleri, devant les membres de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), à Vienne. Sous-secrétaire du Vatican pour les relations avec les États, Mgr Camilleri a tenu à rappeler la «grande préoccupation [du Saint-Siège] face à la situation qui prévaut dans la République démocratique populaire de Corée», c’est-à-dire la Corée du Nord.
«Le Saint-Siège, a ajouté le diplomate du Vatican, soutient les efforts incessants déployés par la communauté internationale afin de relancer les négociations destinées à dénucléariser ce pays et à permettre aux émissaires l’AIEA d’y faire les vérifications qui s’imposent».
«La paix et la stabilité de la région sont en jeu, tout comme d’ailleurs l’intégrité des accords internationaux de non-prolifération nucléaire», a conclu Mgr Camilleri, selon ce que rapporte L’Osservatore Romano, le journal du Vatican.
Au début du mois de septembre, le régime de Pyongyang aurait repris – pour la cinquième fois en neuf ans – ses essais nucléaires, en plus de laisser sous-entendre qu’un sixième essai pourrait être mené sous peu.
Le 12 septembre, l’Associated Press (AP) affirmait que la Corée du Nord avait désormais les moyens de faire exploser un engin nucléaire à partir de sa station d’essais de Punggye-ri, dans le nord-est du pays. L’AP citait alors les paroles du ministre sud-coréen de la Défense, de même que des sources officielles émanant du renseignement militaire américain. Les autorités militaires ont cependant refusé de divulguer les preuves leur permettant d’affirmer qu’un sixième essai nucléaire nord-coréen pourrait bientôt avoir lieu.
La Corée du Sud ne possède pas l’arme nucléaire et dépend de la force de dissuasion nucléaire de son allié américain. Près de 28 000 soldats américains sont stationnés dans des bases miliaires en Corée du Sud. Des dizaines de milliers de militaires américains sont également déployés au Japon.
Les forces navales américaines et sud-coréennes ont récemment effectué des manœuvres militaires conjointes, le long des côtes de la péninsule coréenne. Plusieurs analystes ont interprété ce geste comme une démonstration de force de la part des États-Unis et de la Corée du Sud.
Cindy Wooden, CNS
Trad. et adap. F. Barriault, pour Présence