Le pape François vient d’approuver une version révisée des normes de la Congrégation pour la cause des saints en ce qui concerne les consultations médicales en lien avec des allégations de guérisons inexpliquées.
Parmi les règles publiées par le Vatican le 23 septembre, on indique qu’il faut un comité médical avec un minimum de six experts, et que l’accord des deux tiers de ces experts est nécessaire pour la reconnaissance d’une guérison comme étant sans explications naturelle ou scientifique. Auparavant, une simple majorité était nécessaire.
L’archevêque Marcello Bartolucci, le secrétaire de la Congrégation pour la cause des saints, a déclaré que ces règles sont dans l’intérêt des saints, puisqu’elles font en sorte que leur vie ne soit pas séparée des vérités historiques et scientifiques.
Mgr Bartolucci présidait la commission composée de sept personnes qui, depuis septembre 2015, était chargée de mettre à jour les normes établies par Jean-Paul II en 1982. À l’exception des martyrs, l’Église catholique exige habituellement deux miracles pour qu’une personne soit déclarée sainte.
Les nouvelles règles, approuvées le 24 août par le secrétaire d’État Pietro Parolin, précisent également qu’une allégation de miracle ne peut être réexaminée plus de trois fois.
Pour chaque allégation, l’équipe de consultation médicale peut compter jusqu’à sept experts. Quand le postulateur d’une cause reçoit un jugement négatif et choisit d’en appeler de la décision, une nouvelle équipe d’experts médicaux doit être nommée, stipule la nouvelle règle. Les membres experts ne sont pas connus du postulateur.
Un présumé miracle est d’abord analyse par deux experts médicaux au sein de la Congrégation, et ce n’est que sur leur recommendation que le cas peut être envoyé à l’équipe de consultation médicale.
Bien que l’équipe de consultation médicale soit dédommagée pour son travail, les nouvelles règles prévoient qu’ils ne recevront leur paiement que par transfert bancaire. Auparavant, ces experts pouvaient être payés en argent liquide.
Mgr Bartolucci a indiqué que les règles visent à s’assurer que les consultations médicales se fassent avec «sérénité, objectivité et sécurité».
Junno Arocho Esteves, CNS
Trad. et adapt. Présence