Les évêques catholiques du Québec annoncent qu’ils joignent la coalition en faveur du salaire minimum à 15 $.
Toute personne qui gagne moins de 15 $ l’heure – il y en a plus d’un million au Québec – pourrait bien éprouver de sérieuses difficultés à «assurer dignement sa subsistance et celle des siens», estime l’Assemblée des évêques catholiques du Québec (AECQ).
Dans son traditionnel Message du 1er mai, l’AECQ demande cette année au gouvernement d’adopter des mesures «afin que toutes les Québécoises et tous les Québécois aient accès à un revenu de travail qui leur assure un niveau de vie minimal respectant leur dignité humaine».
En plus de la hausse du salaire minimum à 15 $, les évêques souhaitent que chaque travailleur puisse connaître son horaire de travail cinq jours à l’avance et obtienne «dix jours de congé payés en cas d’absence pour motifs de maladie ou de responsabilités familiales». La loi n’accorde que deux jours actuellement.
Ces trois revendications sont au cœur de la campagne 5-10-15 lancée en octobre 2016 par le Front de défense des non-syndiqués, le Collectif pour un Québec sans pauvreté et les grandes centrales syndicales.
«Sensibles aux préoccupations portées par cette campagne et solidaires des solutions proposées», l’AECQ, son conseil Église et Société et des membres de la Table provinciale de pastorale sociale ont décidé d’en faire la promotion dans cette déclaration rédigée chaque année, depuis 1974, à l’occasion de la Journée internationale des travailleurs.
«Nous croyons que l’Église catholique et l’ensemble de ses membres ne peuvent rester à l’écart de la lutte pour la justice», écrivent les rédacteurs de cette déclaration de trois pages.
Le Message du 1er mai 2019 se termine par un appel aux diocèses québécois et à toutes les institutions catholiques. En tant qu’employeurs, les paroisses, congrégations religieuses et associations doivent elles aussi adopter les «conditions de travail prônées par la campagne 5-10-15».
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