Les jeunes pèlerins qui se rendront en Pologne pour assister aux Journées mondiales de la jeunesse (JMJ) pourront bénéficier de visites guidées personnalisées lorsqu’ils se rendront au Mémorial et Musée d’Auschwitz.
Les pèlerins qui participeront aux JMJ de Cracovie, du 26 au 31 juillet 2016, pourront visiter sans tracas le Mémorial et Musée d’Auschwitz. En effet, les autorités muséales polonaises ont réservé une dizaine de journées de visites guidées (20-28 juillet; 1-3 août) aux jeunes pèlerins.
Le comité organisateur des JMJ de Cracovie a mis de côté 300 000 laissez-passer donnant accès au site de cet ancien camp de concentration nazi. Au début du mois de mars, environ 57 000 laissez-passer étaient toujours disponibles. Les JMjistes souhaitant visiter le Mémorial et Musée d’Auschwitz peuvent s’enregistrer directement sur le site internet de l’institution: http://mlodzi.duszpasterstwa.bielsko.pl/auschwitz.
En 2015, le Mémorial et Musée d’Auschwitz a reçu un nombre record de visiteurs: 1,72 million de personnes ont franchi les grilles de cet ancien camp de la mort nazi. On soulignait cette année-là le 70e anniversaire de la découverte et de la libération du camp d’Auschwitz.
La plupart des visiteurs étaient Polonais (425 000 personnes), suivis de près par les Britanniques (220 000 personnes) et les Américains (141 000 personnes). Selon la direction du musée, les jeunes forment l’écrasante majorité de sa clientèle.
Le camp d’Auschwitz
Entre 1940 et 1945, plus d’un million de juifs ont trouvé la mort dans le camp de concentration d’Auschwitz. Des dizaines de milliers de Polonais, de Roms, de prisonniers de guerre soviétiques et d’autres personnes ont également été brutalement assassinés par les SS du camp d’Auschwitz. Soldats d’élite du régime nazi connus pour leur fanatisme, les SS (Schutzstaffel) se sont transformés en machines à tuer et à exterminer lorsqu’ils ont reçu le mandat de mettre en place la «solution finale», c’est-à-dire l’extermination systématique des juifs et des opposants au régime.
Auschwitz est le plus important et le plus imposant camp de concentration à avoir été mis en place par les nazis. Le camp principal, appelé Auschwitz I, s’est rapidement montré trop petit pour mettre en place la «solution finale». Aussi lui a-t-on greffé deux annexes: d’abord Auschwitz II (Auschwitz-Birkenau) en 1941, puis Auschwitz III (Auschwitz-Monowitz) en 1942.
Des catholiques parmi les victimes
Des catholiques figurent aussi parmi les victimes de ce camp de la mort. Ce fut notamment le cas de saint Maximilien Kolbe, un franciscain polonais arrêté par la Gestapo en 1941 et envoyé à Auschwitz. Ce fut aussi le cas d’Edith Stein, une philosophe juive s’étant convertie au catholicisme et qui est devenue une religieuse carmélite, jusqu’à ce qu’elle soit déportée à Auschwitz, en 1942.
C’est dans les cellules de famine du Bloc 11 du camp d’Auschwitz que Maximilien Kolbe a passé les derniers jours de sa vie. Comme du reste bon nombre de suppliciés de ce camp d’extermination. Ce Bloc 11 était d’ailleurs surnommé «bloc de la mort» par les nazis car c’est à cet endroit que les SS torturaient les prisonniers.
Honorer la mémoire des victimes
Depuis 70 ans, le Mémorial et Musée d’Auschwitz s’efforce d’honorer la mémoire des victimes de l’Holocauste. L’éducation, la recherche et la préservation des artéfacts sont les trois piliers de la mission de cette institution.
L’exposition permanente du musée permet aux visiteurs de voir toute sortes d’objets hétéroclites rendant compte de la réalité qui fut celle de ce camp: fragments de lunettes, souliers, valises, vêtements, châles de prière, vaisselle, paniers et autres objets ayant appartenu aux victimes de l’Holocauste. L’une des pièces du musée permet aux visiteurs de voir un amoncellement de cheveux usés, de même que des blaireaux et des rasoirs.
Les autorités catholiques polonaises espèrent que le pape François profitera de son passage aux JMJ de Cracovie pour visiter le Mémorial et Musée d’Auschwitz. Ses prédécesseurs Jean-Paul II et Benoît XVI l’ont tous deux visité, le premier en 1979 et le second en 2006.
Nancy Wiechec, Catholic News Service
Trad. et adapt. F. Barriault, pour Présence