Une importante page d’histoire se tourne à Québec les ursulines annoncent qu’elles quitteront en 2018 les «murs chargés d’histoire» – pour reprendre leur expression – du monastère où elles vivent depuis le XVIIe siècle.
C’est en effet en 1639 que Marie de l’Incarnation – une religieuse française de Tours – arrive en Nouvelle-France avec deux consœurs pour fonder une maison à Québec et instruire et évangéliser les jeunes Amérindiennes.
Les religieuses de la communauté vieillissante du Vieux-Québec seront relocalisées dans un nouveau site à proximité des Jardins d’ Évangéline, dans le secteur d’Estimauville, qu’elles partageront avec les Sœurs Servantes du Saint-Coeur-de-Marie de Beauport. Elles entendent y poursuivre leur mission différemment, dans un milieu où se trouveront plusieurs personnes âgées. Selon sœur Cécile Dionne, supérieure générale des ursulines, ces sœurs pourront ainsi poursuivre leur mission «sous une nouvelle forme de présence au sein de la population».
Le projet consiste en la construction sur le site actuel des Jardins d’Évangéline de deux nouveaux bâtiments pour un total de 230 nouveaux appartements qui s’additionnent aux 187 unités actuelles, a précisé le Groupe LOKIA, propriétaire des Jardins. L’entreprise prévoit débuter les travaux le mois prochain.
Les ursulines indiquent que leur monastère du Vieux-Québec fondé par Marie de l’Incarnation demeurera un lieu vivant. Quelques-uns d’entre elles demeureront sur place «tant et aussi longtemps que ce sera possible», ont-elles indiqué. La chapelle, le tombeau de la fondatrice et le Centre Marie-de-l’Incarnation y restent. L’école privée – qui a toujours été intrinsèquement liée à leur présence dans le Vieux-Québec – y poursuivra ses activités.
Dès l’automne, un centre de la petite enfance et des bureaux de la Ville de Québec seront ouverts dans le monastère, tandis que des démarches continuent pour trouver une autre vocation au lieu. Les sœurs n’entendent toutefois pas morceler leur propriété.