C’est maintenant officiel: le pape François canonisera Mère Teresa le 4 septembre.
La date de cette canonisation a été annoncée lors d’une réunion ordinaire et publique du consistoire s’étant tenue à Rome, le 15 mars. Cette réunion réunissait le pape, les cardinaux de la Curie, de même que les postulateurs des procès de canonisation. C’est habituellement la dernière et ultime étape avant la reconnaissance officielle de la sainteté d’un bienheureux ou d’une bienheureuse.
Lors de ce même consistoire, le pape a confirmé que la canonisation du bienheureux Stanislas Papczynski (1631-1701), le fondateur polonais de la congrégation des Marianistes de l’Immaculée-Conception, aurait lieu le 5 juin. Tout comme celle de la bienheureuse Marie Elizabeth Hesselblad (1870-1957), la fondatrice de la branche suédoise des Sœurs du Saint-Sauveur de Sainte-Brigitte.
Le pape François a également confirmé que, le 16 octobre, il présidera la messe de canonisation du bienheureux prêtre argentin José Gabriel del Rosario Brochero (1840-1914) et celle du bienheureux martyr mexicain Jose Sanchez del Rio (1913-1928).
La publication des dates des canonisations est habituellement l’ultime étape qui couronne un processus rigoureux et fastidieux s’étalant sur plusieurs années. Processus au cours duquel tous les aspects de la vie de ces bienheureux ont été scrutés à la loupe.
Réputation mondiale
Mère Teresa a acquis de son vivant une réputation de sainteté, à travers son travail auprès des malades et des mourants, dans certains des quartiers les plus pauvres du monde. Née dans une famille albanaise de Skopje, la capitale de l’actuelle Macédoine, elle s’est installée en Inde en 1929, où elle s’est jointe aux Sœurs de Notre-Dame de Lorette. Elle a obtenu la citoyenneté indienne en 1947. Trois ans plus tard, elle fondait la congrégation des Missionnaires de la Charité.
Peu après sa mort, en 1997, le saint pape Jean-Paul II s’est plié de bonne grâce à la règle voulant qu’on attende au moins cinq ans avant de lancer son procès de canonisation. Elle a été béatifiée en 2003.
Peu après sa béatification, le père Brian Kolodiejchuk a publié un livre colligeant les lettres de Mère Teresa. Le père Kolodiejchuk est lui-même membre de la congrégation des Missionnaires de la Charité, en plus d’être le postulateur de la cause de sainteté de Mère Teresa.
Ce livre a permis aux lecteurs d’en apprendre davantage sur la vie spirituelle de Mère Teresa. Celle-ci a notamment été confrontée à ce que les mystiques chrétiens ont appelé la «nuit noire de l’âme»: mère Teresa a alors eu la conviction que Dieu l’avait abandonnée.
Ses lettres ont choqué certains lecteurs; d’autres y ont plutôt vu la robustesse de sa foi en Dieu.
La date choisie pour sa canonisation (4 septembre 2016) coïncide avec le Jubilé des opérateurs et bénévoles de la miséricorde, mais aussi avec le 19e anniversaire du décès de la bienheureuse fondatrice des Missionnaires de la Charité, morte le 5 septembre 1997. Le Vatican compte profiter de sa canonisation pour saluer le travail des catholiques qui, comme Mère Teresa, sont profondément engagés dans les œuvres de miséricorde.
Cindy Wooden, Catholic News Service
Trad. et adapt. F. Barriault, pour Présence