Le père Henri Paradis ne commente ni son arrestation, au début du mois d’avril, par les policiers de Laval, ni les soupçons d’agression sexuelle qui pèsent contre lui. Mais dans son compte personnel Facebook, le fondateur du Centre charismatique Le Jourdain de Montréal-Nord réagit aux messages d’appui que lui font parvenir ses amis.
«Juste un petit mot pour vous dire que moi, toute ma famille et mes amis sommes avec vous de tout cœur. Nous croyons en vous et prions pour vous. Il ne faut pas oublier de prier pour la personne qui vous veut et vous fait du mal», a écrit une femme tôt jeudi matin sur le mur Facebook du religieux.
Le religieux Henri Paradis l’a remerciée, en fin d’avant-midi, pour son «message de soutien très réconfortant». Il lui explique ensuite que «plusieurs autres amis en ont fait autant».
«Bien sûr que je pardonne à tous ceux et celles qui me voudraient du mal et je demande pardon à tous ceux et celles que j’aurais déçues ou offensées plus ou moins volontairement», écrit-il
Une correspondante écrit que «sans savoir ce qui se passe, je vous assure de mes humbles prières. Que le Seigneur convertisse ces ennemis. Qu’il change leurs cœurs et pardonne leurs mauvaises intentions.»
Dans une autre réponse, le père Paradis indique qu’il vit cette «épreuve en la remettant totalement entre les mains du Seigneur. Elle était débutée lorsqu’on s’est vu la dernière fois mais ne sachant pas l’avenir, je n’ai pas osé la partager avec toi.»
Il ajoute ensuite que «les procès des premiers chrétiens ont contribué à ce que la Bonne Nouvelle de Pâques parvienne à tous. Sans avoir à proclamer le message comme eux, mes attitudes de paix, de vulnérabilité même, pourront contribuer à répandre le parfum de la miséricorde.»
Dans cette même réponse, il indique qu’il fêtera son anniversaire dimanche prochain. «Je suis né le dimanche qui suivait Pâques en 1946. Mon cadeau d’anniversaire est bien particulier cette année», écrit-il.
Invitée à commenter, Carmelle Jetté, coordonnatrice du Centre charismatique Le Jourdain, a indiqué par courriel qu’«en ce qui concerne les événements présents, nous n’avons rien à dire. La justice suit son cours» Le site Web de cette maison de ressourcement spirituel ne commente pas l’arrestation de son fondateur. Une session que le père Paradis doit animer à la fin du mois d’avril est toujours inscrite dans l’horaire des activités de cet organisme.
Le père Henri Paradis est membre de la Société des Missionnaires des Saints-Apôtres, une congrégation née de la fusion en 1995 de la Société des Saints-Apôtres et des Missionnaires des Saints Apôtres. Le supérieur provincial de la congrégation, le père Yvon Jutras, n’a pas répondu à la demande d’entrevue de Présence.
À l’archevêché de Montréal, on indique que le père Paradis n’est pas lié à l’archidiocèse et qu’il n’exerce aucun mandat pastoral sur le territoire diocésain. On renvoyait les journalistes directement aux autorités de la Société des Missionnaires des Saints-Apôtres.
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