Plus de 2000 déclarations d’euthanasie ont été enregistrées en Belgique en 2015. Soit une hausse de 5% par rapport à l’an dernier. Mais aucun cas n’a été signalé pour un mineur d’âge.
Il y a eu précisément 2021 déclarations d’euthanasie en 2015, soit 5% de plus qu’en 2014. L’euthanasie continue ainsi sa progression en Belgique, mais de manière beaucoup moins marquée qu’en 2012 et 2013, alors que le nombre de déclarations avait progressé de 25%.
Le professeur Wim Distelmans, président de la Commission fédérale de contrôle et d’évaluation de l’euthanasie, relie cette hausse avec la disponibilité des médecins à enregistrer les actes. Pour les années à venir, il s’attend d’ailleurs à un tassement de cette progression. Mais il reconnaît aussi qu’il est impossible d’avoir une vue réelle de l’ampleur des demandes en Belgique en raison du nombre d’euthanasies posées mais non-déclarées.
Grand écart entre le nord et le sud
Environ 80% des déclarations ont été faites en Flandre, contre 20% en Belgique francophone. Le clivage nord-sud, apparu dès la première année, se poursuit sans que l’on sache à quoi cela est dû. Soit la pratique est effectivement moins courante, soit les médecins francophones la déclarent moins souvent.
Selon le Pr Distelmans, «les deux hypothèses se vérifient car la culture est différente à cet égard entre médecins francophones et néerlandophones». Et d’indiquer que les médecins francophones optent plus souvent pour la sédation palliative qui n’exige aucune déclaration. Le nombre de ces sédations est d’ailleurs au moins cinq fois plus élevé que le nombre d’euthanasies.
Les chiffres dévoilés par la Commission fédérale de contrôle et d’évaluation de l’euthanasie indiquent enfin qu’aucune déclaration n’a été faite pour un acte d’euthanasie pratiqué sur un mineur d’âge.