Développement et Paix a un nouveau directeur général. Il s’agit de David Leduc, jusqu’à récemment directeur des opérations pour le Réseau international d’action communautaire de l’Université McGill (RIAC), un centre de formation qui travaille auprès d’ONG de Jordanie, de Palestine et d’Israël.
«Je suis en poste depuis moins de deux semaines, mais je peux déjà dire que c’est un organisme fascinant, qui a une riche histoire. Il doit davantage être connu», confie David Leduc.
«Ce que j’aime, c’est l’approche de Développement et Paix qui mise sur la participation des communautés pour qu’elles prennent le contrôle de leur destin. Il y a beaucoup d’organismes en développement international mais ceux qui utilisent ce modèle ne sont pas si nombreux.»
Ayant beaucoup voyagé, ce Montréalais de 40 ans reconnaît que le monde de la coopération internationale a beaucoup changé ces dernières années. «Les organismes ont vécu longtemps avec une source ou deux de financement. Ce n’est plus la réalité aujourd’hui», explique le directeur général, conscient des coupures dans les subsides gouvernementaux voués aux programmes de développement des pays pauvres.
«Mais c’est aussi une chance pour les organismes qui doivent, pour survivre, élargir davantage leur réseau», estime-t-il. Il s’enthousiasme en pensant aux milliers de membres bénévoles de Développement et Paix, présents dans toutes les provinces canadiennes. Il a hâte de les rencontrer.
Développement et Paix est l’organisme officiel de solidarité internationale de l’Église catholique au Canada. Chaque année, les membres, employés et partenaires de l’organisme mènent deux grandes campagnes nationales. Durant l’automne, ils proposent une réflexion sur une grande thématique internationale. Au printemps, la campagne Carême de partage vise à recueillir les dons des catholiques et de la population pour les programmes qu’appuie l’organisme dans une trentaine de pays d’Asie, d’Afrique et d’Amérique latine.
Cet automne, Développement et Paix se penchera sur les changements climatiques et leurs effets sur les populations pauvres du Sud. Cela réjouit M. Leduc, qui a lu avec intérêt la récente encyclique Laudato Si du pape François consacrée à l’écologie.