On se marie moins au Québec. Des données rendues publiques aujourd’hui révèlent que l’an dernier, seuls 22 400 mariages ont été célébrés au Québec. Et sans surprise, moins de la moitié de ces mariages ont été célébrés devant un ministre du culte.
Le nombre de mariages de 2015 «est légèrement plus faible qu’entre 2010 et 2013, alors qu’il s’était maintenu entre 22 900 et 23 500. Il demeure néanmoins un peu au-dessus de ce qu’il a été au début des années 2000», observe la démographe Anne Binette Charbonneau, responsable de cette étude sur la nuptialité québécoise rendue publique par l’Institut de la statistique du Québec.
L’étude révèle aussi qu’en 2015, 97 % des mariages ont uni un homme et une femme, soit 21 806 mariages. «Le nombre de mariages de conjoints de même sexe s’établit, quant à lui, à 603, une hausse d’environ 5 % comparativement aux 577 mariages de l’année précédente» note la démographe.
L’étude permet d’avancer que «seulement 27 % des hommes et 30 % des femmes se [marieront] au moins une fois avant leur 50e anniversaire si les taux de nuptialité de la dernière année [demeurent] constants». On observe aussi que «l’âge moyen au premier mariage est de 33,3 ans chez les hommes et de 31,8 ans chez les femmes».
«La situation actuelle contraste fortement avec celle observée au début des années 1970», ajoute l’étude de l’Institut de la statistique du Québec. À titre de comparaison, près de 54 000 mariages ont été enregistrés au Québec en 1972. À l’époque, les conjoints étaient âgés, en moyenne, d’au plus 25 ans.
Baisse des mariages religieux
Les mariages religieux sont aussi de moins en moins nombreux. En 2015, 44 % des mariages entre conjoints de sexe opposé ont été célébrés par des prêtres ou des ministres du culte. «Cette part s’est réduite de 27 points de pourcentage depuis 2002, soit depuis l’entrée en vigueur d’une nouvelle loi qui habilite de nouveaux célébrants pour les mariages civils». En 1971, presque tous les mariages (95,4 %) étaient célébrés dans un lieu de culte. Dans la décennie 1990, 70 % des mariages étaient religieux.
En 2015, 26 % des mariages ont été célébrés par des maires, des fonctionnaires municipaux ou encore par un ami ou un membre de la famille des nouveaux conjoints. Ce sont des célébrants dits désignés. Des greffiers d’un palais de justice et des notaires peuvent aussi célébrer des mariages.
Enfin, dans le cas des mariages entre conjoints de même sexe, seuls 15 % ont été célébrés par un ministre du culte. L’étude ne mentionne pas quelles Églises ou groupes religieux autorisent les mariages entre conjoints de même sexe.