L’Institut d’études religieuses (IER) de l’Université de Montréal a annoncé le 9 avril l’arrivée prochaine d’une nouvelle professeure en études de l’Ancien Testament en la personne d’Anne Létourneau. Elle entrera en poste le 1er juin.
Mme Létourneau était auparavant chargée de cours à l’Université du Québec à Montréal (UQAM), où elle a notamment enseigné le cours Femmes et grandes religions du monde, Introduction aux méthodes d’analyse des textes religieux anciens et Introduction aux problèmes et méthodes de recherche en études féministes.
En 2015, elle a obtenu la bourse de recherche Alice Wilson de la Société royale du Canada, qui est «attribuée à trois femmes d’une compétence exceptionnelle qui entreprennent une carrière en professorat ou en recherche au niveau postdoctoral».
Anne Létourneau a complété sa thèse de doctorat en sciences des religions en 2015 à l’UQAM, sous la direction de Jean-Jacques Lavoie. Intitulée Femmes étrangères dans la Bible hébraïque: de la douceur du nourrir à la violence du mourir, sa thèse étudie le récit de trois femmes: Yaël la nomade, dans le livre des Juges, Izebel la Sidonienne, dans le deuxième livre des Rois, et la femme folle, dans le livre des Proverbes.
«Dans ses travaux, elle explore l’articulation du genre, de la sexualité, de l’ethnicité et de la violence dans les représentations de femmes bibliques, selon des perspectives féministes et postcoloniales», précise l’IER dans le court texte qui accompagne l’annonce. «L’originalité et la rigueur de la démarche exégétique de Mme Létourneau sont remarquées dans les milieux exégétiques.»
Elle a également réalisé un stage post-doctoral à la Temple University, à Philadelphie.
En 2016, elle avait participé avec d’autres biblistes à l’ouvrage Questions controversées sur la Bible, paru chez Novalis. Dans une vidéo produite il y a quelques mois par l’Office de catéchèse du Québec, on la voit d’ailleurs échanger sur les approches féministes de la Bible avec un coauteur de cet ouvrage, le bibliste Francis Daoust.