Il n’y a pas que dans les pays francophones – dont le Canada – que la prière du Notre Père est appelée à changer. Les évêques italiens viennent d’approuver une mise à jour de la traduction du Missel, ce qui comprend une modification de la traduction du Notre Père.
Lors de l’assemblée générale de la conférence des évêques italiens, qui s’est réunie du 12 au 15 novembre au Vatican, les évêques ont approuvé la traduction de la troisième édition du Missel romain, le livre de prières utilisé à la messe, ainsi que des modifications au texte du Notre Père et du Gloria.
Pour le Notre Père, les changements s’apparentent à ceux apportés dans les pays francophones. Ainsi, «ne nous soumets pas à la tentation» devient, en italien, «ne nous abandonne pas à la tentation» (non abbandonarci alla tentazione).
Les évêques avaient approuvé la même traduction en 2002 lorsqu’ils avaient approuvé une nouvelle traduction de la Bible destinée à être utilisée dans la liturgie.
Quant au Gloria, qui débutait par «Gloire à Dieu au plus haut des cieux et paix sur la terre aux gens de bonne volonté», la nouvelle version est l’équivalent italien de «Gloire à Dieu au plus haut des cieux et la paix sur terre aux hommes aimés du Seigneur» (Pace in terra agli uomini, amati dal Signore).
Le texte de la nouvelle édition du Missel doit encore être approuvé par le Vatican.
Au Canada, la nouvelle traduction du Notre Père entrera en vigueur le 2 décembre.
Protection des mineurs
Les évêques ont également approuvé deux propositions de leur commission de sauvegarde concernant la protection des mineurs et des adultes vulnérables.
Une des propositions est de créer à la conférence des évêques un bureau de «service national» dédié à la protection. Le bureau aurait ses propres statuts, normes et secrétariat permanent composé d’experts laïques, ordonnés et religieux, disponibles pour aider les évêques du pays.
Le service appuierait le lancement de projets diocésains, interdiocésains ou régionaux de formation et de prévention, ainsi que des conseils et un soutien dans les affaires et procédures canoniques et civiles.
La seconde proposition serait de choisir un ou plusieurs représentants de chaque diocèse pour participer à un cours régional ou interrégional sur la sauvegarde avec l’aide du Centre pour la protection de l’enfant de l’Université pontificale grégorienne.
La commission de sauvegarde des évêques était encore en train de finaliser de nouvelles lignes directrices sur la protection des enfants, qui demanderont plus de transparence et une «communication prudente pour répondre aux questions légitimes d’information».
Lorsque les directives révisées seront terminées, la commission les enverra pour examen à la Commission pontificale pour la protection des mineurs et à la Congrégation du Vatican pour la doctrine de la foi, qui, dans une lettre de 2011, encourageait les évêques du monde à élaborer des projets clairs et coordonnés de procédures de protection des enfants, d’assistance aux victimes d’abus, de traitement des accusés, de formation du clergé et de coopération avec les autorités civiles.
Avec Carol Glatz, de Catholic News Service
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