«Dans ces moments difficiles, on peut encore demander la protection de saint Joseph sur le Québec»
Pour la première fois, en cent ans, les fidèles ne pourront pas participer, à l’Oratoire Saint-Joseph du Mont-Royal, aux activités prévues pour les six derniers jours de la neuvaine à saint Joseph, un rendez-vous annuel qui se tient depuis cent ans les neuf jours qui précèdent la fête liturgique du père de Jésus, le 19 mars.
Les rassemblement prévus à l’Oratoire du 13 au 18 mars ont tous été annulés le mardi 12 mars peu après la demande du gouvernement québécois aux institutions d’éviter jusqu’à nouvel ordre tous les rassemblements réunissant plus de 250 personnes.
«Dès l’annonce du gouvenement, notre équipe s’est rapidement réunie et elle a élaboré un plan d’action», a indiqué le père Claude Grou, recteur de l’Oratoire Saint-Joseph, en entrevue téléphonique.
«Le fait que bien des gens qui participent en groupe à la neuvaine soient âgés, donc une population à risque, a été une préoccupation majeure pour nous dans notre décision.»
«Nous ne sommes pas dans une situation dramatique, mais c’est une situation très sérieuse», explique le recteur. «On doit être solidaire des décisions prises par les autorités. Ce sont des décisions sages, qui ont été prises après de mûres réflexions, dans le but de protéger la santé et la vie de nos concitoyens.»
«Ces restrictions n’empêchent pas l’Oratoire d’être le lieu d’accueil qu’il a toujours été depuis sa fondation», indique le père Grou. «Les gens qui veulent y venir individuellement ou en petits groupes sont toujours les bienvenus. Ce sont les grands rassemblements qu’on a mis de côté.»
Le recteur indique que le personnel prêtera une attention soutenue au nettoyage de tous les espaces publics que fréquentent les fidèles et de tous les objets qu’ils touchent, comme les bancs, les boutons d’ascenseur et les rampes d’escalier.
Le recteur Claude Grou rappelle, non sans émotion, que même la fête de saint Joseph, le 19 mars, n’aura pas lieu cette année. Plus ancienne que la neuvaine, cette fête a été instituée à l’Oratoire par le frère André afin de demander au père de Jésus de protéger le Québec. «On peut encore demander sa protection», dit-il.
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