L’assemblée des membres de la Mutuelle d’assurance en Église consacrée au sort de l’administrateur Alfonso Graceffa ne se tiendra pas durant le mois de septembre, vient de confirmer Gabriel Groulx, président du conseil d’administration.
Le 14 juin 2019, le président Groulx avait annoncé qu’au début du mois de septembre, une assemblée générale extraordinaire serait tenue afin de décider si M. Graceffa, un dirigeant congédié des filiales immobilières de la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) pour «manquements éthiques graves», devait aussi être destitué du conseil d’administration de la Mutuelle où il siège depuis avril 2017.
«C’est certain qu’en septembre, il n’y aura pas d’assemblée générale. Y en aurait-il une ou non plus tard? Je ne peux pas répondre actuellement. Et ça ne veut pas dire qu’il n’y en aura pas», a indiqué le président lors d’un entretien téléphonique.
«Notre prochain conseil régulier se tiendra le 30 septembre. J’espère que dans les jours qui suivront, je pourrai en dire davantage.»
Selon les statuts de la Mutuelle, un délai de 30 jours est requis entre l’envoi de la convocation et la tenue d’une assemblée générale extraordinaire.
Pressé par des représentants de paroisses et de congrégations religieuses de statuer sur le sort d’Alfonso Graceffa au lendemain de son congédiement par la CDPQ, le conseil d’administration de la Mutuelle d’assurance en Église avait déclaré que cette décision revenait aux membres puisqu’ils avaient élu cet administrateur, pour un mandat de trois ans, lors de l’assemblée générale annuelle de la Mutuelle d’assurance en Église tenue le 25 avril 2017 à Saint-Jérôme.
Informé de la décision prise par ses collègues administrateurs, Alfonso Graceffa, qui n’était pas présent à la rencontre du 14 juin 2019, avait indiqué à Présence le 26 juin qu’il «respectait pour le processus mis en place par le conseil d’administration».
Une semaine plus tôt, M. Graceffa réclamait toutefois 7,35 M $ à la Caisse de dépôt et placement pour «congédiement injustifié».
«Les reproches évoqués contre moi sont basés sur des faits incomplets et pris hors contexte. Ils constituent une atteinte inacceptable et injustifiée à ma réputation. Je vais rétablir ma réputation que j’ai bâtie pendant trente ans avec rigueur et discipline autant comme gestionnaire de fonds publics que pour mes affaires corporatives et personnelles», avait-il déclaré.
«La Caisse de dépôt et placement du Québec, Otéra Capital et Ivanhoé Cambridge défendront vigoureusement la décision de congédier pour cause M. Alfonso Graceffa, à la suite d’une poursuite judiciaire lancée par ce dernier aujourd’hui», avait alors répondu la CDPQ.
L’archevêché de Montréal avait fortement appuyé la candidature de M. Graceffa au conseil d’administration de la Mutuelle d’assurance en Église, une compagnie qui assure les biens des fabriques paroissiales d’une dizaine de diocèses catholiques du Québec.
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