La modératrice de l’Église Unie du Canada, la pasteure Jordan Cantwell, invite son Église à faire un pas de plus vers la réconciliation avec les Premières Nations.
Dans un message destiné aux membres de l’Église Unie à l’occasion du 30e anniversaire des excuses présentées en août 1986 par la plus grande Église protestante au Canada aux Première Nations, elle invite les fidèles à réitérer cet engagement en vue d’une réconciliation.
«En essayant de vous modeler à notre image, nous avons contribué à détruire la vision à l’origine de votre spécificité. De sorte qu’aujourd’hui nous sommes plus pauvres les uns et les autres. Nous portons en nous une image trouble, déformée de notre Créateur et nous nous sommes éloignés de ce à quoi Dieu nous appelait», dit-elle, s’adressant directement aux membres des Premières Nations au Canada.
Elle rappelle que la conversation entre l’Église et les Premières Nations «a changé qui nous sommes comme Église, modifiant notre identité et nous engageant dans une démarche continue pour passer de l’étape des excuses à celle de la réconciliation».
Une célébration liturgique spéciale pour souligner le 30e anniversaire de ces excuses a été préparée par l’Église et sera rendue accessible aux diverses communauté à travers le Canada.
«À l’approche de l’anniversaire des excuses, je vous invite à prendre part à la réflexion sur ce que ces mots continuent de signifier pour nous, en tant qu’Église, et sur la façon dont nous pouvons, individuellement et en communauté de foi, leur donner corps dans l’action et la sincérité», propose-t-elle.
L’Église Unie du Canada fait partie des Églises critiquées pour son rôle historique joué dans l’administration des pensionnats autochtones au Canada.
«Il est réconfortant de savoir que nous pouvons revenir sur le passé et que, bien que nous ne puissions pas faire disparaître les torts que nous avons causés, nous pouvons faire amende honorable. Nous pouvons réparer ce que nous avons brisé et remettre en état ce que nous avons détruit», ajoute Jordan Cantwell.