«Les Missionnaires oblats de Marie Immaculée condamnent sans équivoque tout abus sexuel et physique, passé ou présent, par les membres de leur Congrégation. Nous avons une politique de tolérance zéro à cet égard.»
Attendue depuis la diffusion de l’émission Enquête du jeudi 18 octobre 2018, la réaction de la congrégation religieuse devant les allégations d’agressions sexuelles qui auraient été commises par dix missionnaires dans des communautés autochtones n’a été connue que lundi midi.
«Nous sommes évidemment dévastés par ce reportage de Radio-Canada», écrivent les oblats. «Les témoignages troublants que nous avons entendus nous ont bouleversés et attristés.»
«Nous saluons le courage des personnes qui s’expriment et qui partagent leurs souffrances et leur histoire», indique le communiqué remis aux médias et signé par Raymond Marquis, vicaire provincial des oblats jusqu’en 2017.
En mars 2018, après une série d’articles publiés par Le Journal de Montréal concernant les agissements du missionnaire Alexis Joveneau, un oblat originaire de la Belgique qui a vécu à La Romaine (Unamen Shipu), en Basse-Côte-Nord, de 1953 jusqu’à son décès en 1992, la congrégation avait mis en place une ligne 1‑800 (1-800-450-8701) et une adresse électronique () permettant aux victimes potentielles du père Joveneau de s’exprimer sur toute forme de violence physique ou psychologique qu’elles auraient pu subir.
Le 29 mars 2018, le cabinet d’avocats Arsenault & Lemieux déposait une demande de recours collectif au nom de «toutes les personnes victimes d’agression sexuelle, de même que leurs héritiers et ayant droit, ayant été abusées sexuellement par tout religieux, membre ou employé de la congrégation religieuse entre le 1er janvier 1950 et le 31 décembre 2018».
Le communiqué de presse publié aujourd’hui par les oblats mentionne cette requête et indique que «le 14 septembre, les parties ont convenu de tenter de trouver une solution au litige par le biais d’une conférence de règlement à l’amiable présidée par une juge de la Cour supérieure du Québec».
«Étant donné que les allégations présentées la semaine dernière font partie de celles visées par l’action collective, les tribunaux ne s’étant pas encore penchés sur ces allégations et les parties étant en négociation, les Missionnaires oblats de Marie Immaculée ne feront pas d’autres commentaires», conclut-on.
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