Alors que le gouvernement de François Legault parle de renforcer les règles pour juguler le nombre de cas de COVID-19 au Québec, l’Assemblée des évêques catholiques du Québec (AECQ) confirme, à quelques jours de Noël, que rien n’indique que de possibles fermetures pourraient concerner les églises.
«Nous n’avons aucun signal comme quoi cela pourrait toucher les lieux de culte», dit Mgr Pierre Murray, secrétaire général de l’AECQ, au sujet d’éventuelles fermetures visant certains lieux publics.
Plusieurs médias généralistes faisaient état lundi de nouvelles fermetures qui seraient annoncées mardi et qui pourraient viser essentiellement les commerces non-essentiels à compter du 25 décembre.
Mgr Murray a rencontré le premier ministre Legault au début du mois de décembre en compagnie d’autres représentants de communautés de foi membres de la Table interreligieuse de concertation. Celle-ci a été créée dès le début de la pandémie pour assurer un lien entre les principaux groupes religieux au Québec et le gouvernement. Selon Mgr Murray, la possibilité de fermer les églises autour de Noël dans le cadre d’un coup de barre sanitaire n’a même pas été évoquée.
«Nous n’avons pas eu de discussion à cet effet», a-t-il assuré.
Selon le secrétaire général, aucune éclosion de COVID-19 n’a encore été observée dans des lieux de culte dans la province. Ceux qui auraient été liés à des activités religieuses semblaient plutôt provenir de rassemblements qui n’étaient pas assujettis aux mêmes protocoles sanitaires que suivent les lieux de culte.
«Les règles restent les mêmes», insiste-t-il. Autrement dit, pour les zones dont le palier d’alerte est orange, les lieux de culte peuvent recevoir jusqu’à 250 personnes. Pour celles où il est rouge, le maximum est de 25.
Par ailleurs, le secrétaire général de l’AECQ a confié que la question de vaccination n’a aucunement été abordée lors de la rencontre du 2 décembre entre les représentants religieux et François Legault.
Dans son message de l’avent daté du 4 décembre, le président de l’AECQ, Christian Rodembourg, évêque de Saint-Hyacinthe, écrit que «les fêtes religieuses de cette année ne se vivront pas comme d’habitude vu le nombre restreint de personnes autorisées par célébration». Il dresse un parallèle avec l’aubergiste de l’Évangile selon Matthieu qui n’avait plus assez de place pour accueillir Marie et Joseph.
«C’est pourquoi tant les services diocésains que les responsables de vos communautés chrétiennes vous proposent diverses initiatives pour vivre Noël différemment, autant en paroisse qu’à la maison, en famille. N’hésitez pas à consulter les sites web des paroisses et diocèses pour les découvrir», propose-t-il.
En effet, plusieurs communautés chrétiennes ont d’ores et déjà annoncé leur intention de diffuser en ligne les célébrations entourant la fête de la Nativité.
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