Le sanctuaire marial de Notre-Dame-du-Cap dévoilait sa programmation estivale le jeudi 3 mai. Parmi la myriade d’activités proposées cet été se dessine un fil d’Ariane: inviter les visiteurs et les pèlerins à entrer dans une démarche de sens où ils deviennent «coacteurs» autour du thème retenu pour 2018: Enfin libres.
Le sanctuaire s’est inspiré du 50e anniversaire du décès de Martin Luther King pour trouver son thème. «Free at last», cite le recteur du sanctuaire, le père oblat Pierre-Olivier Tremblay. «C’est une approche eschatologique qui met en lumière que la liberté que nous souhaitons n’est pas encore là», explique-t-il. «Nous devons nous demander: libéré de quoi, et libéré pour quoi? Qu’est-ce qui nous aliène? Quelles blessures, quelles solitudes? Ça, c’est le libéré ‘de’. Mais en vue de quoi? Quelle est notre mission? Ce n’est pas juste de recevoir une libération, mais de participer à une libération.»
Les activités proposées cet été feront donc place à une dynamique de participation à l’offre du sanctuaire. Notre-Dame-du-Cap poursuit ainsi sur sa lancée, alors qu’il a repensé de fond en comble son approche d’accueil des visiteurs et des pèlerins au cours des dernières années. D’un lieu de consommation d’une offre spirituelle traditionnelle, il cherche progressivement à devenir un lieu d’interpellation, voire de «première évangélisation», en proposant une plus grande variété d’expériences.
Mais le thème proposé est aussi valable pour le sanctuaire, précise le recteur. «Toute institution doit partir de la base. Revenir à ce pourquoi on existe. Nous-mêmes nous devons grandir en liberté. Mon souhait, qu’on puisse nous aussi dire free at last», confie-t-il, se disant «ému» de pouvoir s’inspirer de cet appel de Martin Luther King.
Pierre Bruneau et Robert Piché au Cap en août
La programmation estivale est quant à elle un mélange d’activités modestes et d’événements spectaculaires.
«On a mis l’accent pendant longtemps sur nos grands événements. Mais nous n’avons pas simplement des événements de pointe. Le Cap un lieu qui reçoit. Nous avons des groupes qui viennent pendant tout l’été. On veut mettre de l’avant qu’il s’agit d’un site habité, un lieu de rencontres où il se passe beaucoup de choses», précise le père Tremblay.
C’est ainsi que des bénédictions de véhicules récréatifs le 6 mai, de motos le 20 mai, d’autos le 3 juin et de véhicules pour personnes à mobilité réduite le 10 juin côtoient des conférences de Pierre Bruneau, chef d’antenne à TVA, et du commandant Robert Piché, respectivement les 10 et 11 août.
Le Festival de l’Assomption se tiendra comme d’habitude du 7 au 15 août. On promet cette année «plusieurs nouvelles activités afin de rejoindre davantage les chercheurs de sens et les familles». Comme pour les nouveaux samedis du Sanctuaire, les programmations restent à préciser.
Du 31 mai au 1er juin aura lieu la deuxième édition du rassemblement des Premières Nations. L’an dernier, 500 personnes avaient pris part à cet événement.
Pour son volet artistique, le sanctuaire proposera cet été la deuxième édition du Symposium des arts visuels les 21 et 22 juillet. On présentera la pièce de théâtre Les jardins des Oliviers, d’Éric-Emmanuel Schmitt les 20 et 21 juillet et les 17 et 18 août. Dans la basilique, plusieurs concerts d’orgue sont également prévus.
Grâce à cette variété, le sanctuaire espère mettre de l’avant son message d’accueil de l’autre. «L’étranger, c’est le pèlerin. En développant une spiritualité pèlerine, on développe par le fait même une spiritualité hospitalière», croit le père Tremblay.
Le sanctuaire s’attend à recevoir environ 430 000 personnes en 2018.
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Le Sanctuaire de Notre-Dame-du-Cap a aussi annoncé le 3 mai la signature d’un partenariat d’affaires avec Daniel Yves Durand, propriétaire du restaurant Le Poivre Noir à Trois-Rivières, pour l’ouverture d’un Sea Shack à l’été 2019 sur le site pour une durée de trois ans. Les travaux de construction du restaurant débuteront l’automne prochain.