Le maire Denis Coderre, entouré de jeunes cuisiniers, écoute attentivement les consignes que dicte Sœur Angèle. Après avoir assemblé un grand nombre de fajitas, la quinzaine de petits chefs, regroupés dans les cuisines de l’organisme Les Fourchettes de l’Espoir de Montréal-Nord, prépare avec le maire de Montréal et d’autres personnalités le plat d’accompagnement d’un repas qui sera distribué à quelque 150 familles de l’arrondissement.
Ce sera une grande salade aux pois chiches, annonce Angèle Rizzardo, mieux connue sous le nom de Sœur Angèle.
La religieuse, membre de l’Institut Notre-Dame du Bon-Conseil de Montréal, est la marraine des Fourchettes de l’Espoir, une entreprise d’économie sociale qui souhaite, depuis 2001, donner à la population de Montréal-Nord des services de qualité en sécurité alimentaire et de saines habitudes de vie. Tous les samedis, l’organisme offre aux jeunes enfants du quartier de s’initier à la cuisine.
C’est dans les locaux des Fourchettes de l’Espoir et en présence des petits cuisiniers du samedi que L’Œuvre Léger a lancé sa campagne annuelle Nourrir un enfant qui recueille des fonds et informe la population sur la situation des enfants démunis du Québec.
L’Œuvre Léger avait pour objectif, en mettant sur pied ce programme il y a dix-sept ans, «d’aller au-delà de l’aide alimentaire», explique-t-on. L’organisme «a opté pour une approche globale qui répondait non seulement aux besoins alimentaires des enfants à court terme, mais qui permettait aussi aux adultes de développer leurs compétences parentales» et d’obtenir de nouveaux outils pour «sortir de la pauvreté».
Les organismes québécois que finance L’Œuvre Léger, en plus d’offrir des repas et des collations aux enfants démunis, proposent des activités et des services qui «visent à favoriser leur développement affectif, intellectuel et social».
En seize ans, L’Œuvre Léger a versé 230 000$ aux Fourchettes de l’Espoir. Quant au programme Nourrir un enfant, c’est une somme de 4 millions $ qu’il a donnée à des organismes depuis son lancement en l’an 2000.