Jean-Denis Lampron, un entrepreneur de Drummondville, est le nouveau président de Développement et Paix. Le propriétaire de Rose Drummond, le plus grand fleuriste-producteur du Québec, a été élu dimanche par les membres du conseil national de l’organisme de coopération internationale.
«Je suis très content d’avoir été élu, et surtout à l’unanimité des voix», dit-il. Jean-Denis Lampron est aussi un diacre permanent du diocèse de Nicolet.
Le conseil national est la plus haute instance de Développement et Paix et regroupe 23 membres, tous des bénévoles. Ces membres sont élus par les conseils de l’organisme présents dans la plupart des diocèses du Canada. Le mandat du président du conseil national est d’un an. Ce mandat est renouvelable.
Le nouveau président estime que son premier défi «sera de faire en sorte que tous, autour de la table, travaillent dans l’harmonie».
Un second défi qu’il entend relever, c’est l’organisation, en 2017, du 50e anniversaire de Développement et Paix. «Il faut célébrer cela, mais c’est important aussi de faire un bilan de ce qu’on a réalisé durant toutes ces annnées. Il faut retrouver nos racines.»
Il rappelle que ce sont les évêques catholiques du Canada qui ont donné naissance à cet organisme, au lendemain du concile Vatican II. «Je suis un père de famille. Diane et moi, nous avons eu 11 enfants. Je sais ce que c’est que la responsabilité parentale.» Comme président, il souhaite rencontrer les évêques «pour discuter de leur propre responsabilité parentale» envers l’organisme qu’ils ont fondé il y a un demi-siècle. «Qu’est-ce qui les a passionnés? À quels feux brûlaient-ils quand ils ont créé Développemet et Paix?», veut-il demander aux évêques d’aujourd’hui, ceux qui ont remplacé les fondateurs de 1967.
Concernant l’élection du nouveau gouvernement libéral en octobre dernier, Jean-Denis Lampron estime que ce changement «suscite beaucoup d’espoir». Le parti au pouvoir «a une pensée favorable pour les populations du tiers-monde», dit-il.
À la mi-novembre, Développement et Paix a félicité le nouveau premier ministre, Justin Trudeau. L’organisme, dans une lettre signée par David Leduc, son directeur général, a dit regretter que «ces dernières années, les actions du gouvernement du Canada en matière de justice sociale, au pays et sur la scène internationale, n’ont pas été à la hauteur des attentes des Canadiennes et Canadiens ou de nos engagements passés».