Directeur depuis neuf ans du Réseau des Églises vertes, Norman Lévesque quitte son poste le vendredi 24 août.
Le météorologue et vulgarisateur scientifique vient d’annoncer la nouvelle aux membres du conseil d’administration de cet organisme qui rassemble quelque 70 paroisses et institutions religieuses canadiennes qui ont opté pour des pratiques davantage respectueuses de l’environnement.
«Des gens à la blague me disaient: « Églises vertes, c’est ton bébé »», confie Norman Lévesque lors d’un entretien téléphonique. «Je n’ai jamais senti cela. Église vertes, c’était plutôt ma mission. Et une mission, ça dure un certain temps puis on s’en va en mission ailleurs.»
Il reconnaît toutefois que s’il avait annoncé son départ, il y a un an à peine, la situation du Réseau aurait sans doute été toute autre, davantage précaire. «Mais aujourd’hui, je suis confiant. Églises vertes, c’est maintenant un organisme de bienfaisance enregistré, on a des bénévoles superbes, le conseil d’administration est solide», dit-il. En quittant la direction de l’organisme, il deviendra membre de son conseil d’administration.
«Je pars en confiance et je quitte la tête haute», fier notamment d’avoir prononcé plus de 200 conférences publiques et d’avoir publié trois livres dont Prendre soin de la Création en 2014 (Novalis).
Seule seule ombre au tableau: la toujours «fragile situation financière» de l’organisme qui, comme bien d’autres groupes du monde religieux, peine à obtenir un financement régulier pour son fonctionnement.
Évolution de l’organisme
Spécialiste des questions de spiritualité et d’écologie, Norman Lévesque a été engagé en 2009 à titre de coordonnateur du projet Église verte, alors affilié à l’Église Unie du Canada. Par l’adhésion d’autres Églises chrétiennes, l’initiative est devenue, en 2010, un programme du Centre canadien d’œcuménisme. C’est en 2015 que le Réseau des Églises vertes a acquis son autonomie administrative.
L’organisme dispose aujourd’hui d’un budget annuel de 100 000 $, compte quatre employés et regroupe des paroisses et communautés en provenance de six confessions chrétiennes et de quatre provinces canadiennes.
Dès le lundi 27 août, Norman Lévesque ira travailler au secrétariat de l’Assemblée des évêques catholiques du Québec et deviendra l’un des trois adjoints au nouveau secrétaire général, Mgr Pierre Murray.
Offre d’emploi
Le Réseau des Églises vertes se met donc à la recherche d’un nouveau directeur ou d’une nouvelle directrice.
Il s’agit d’un poste permanent à temps partiel (21 heures par semaine) qui demande une formation en pastorale ou dans les métiers de l’environnement, des aptitudes à la direction d’une équipe de travail et un intérêt pour les Églises de diverses confessions. La personne choisie débutera son nouvel emploi en septembre. On souhaite qu’elle puisse gérer des projets futurs comme la conception d’un guide énergétique pour les églises.