Les vêtements liturgiques prennent du galon dans les ventes. Ils font partie des articles les plus vendus dans la dernière boutique de commerce d’objets religieux encore ouverte au Québec : Bertrand, Foucher, Bélanger, une propriété des Éditions Bayard.
Ce secteur des vêtements n’est pas le plus important de l’entreprise. Cependant, il est très apprécié et ses articles sont loin d’être les moins vendus de l’enseigne.
«On en vend régulièrement, on a des transactions à toutes les semaines, soit pour une chasuble, soit pour une étole, une aube. On vend maintenant aussi des polos à col romain. Ça, on en vend beaucoup», reconnaît Alain Denis, gérant de la boutique.
L’établissement, qui approvisionne les églises depuis 1910, a ses principaux fournisseurs en Belgique, en Pologne et aux États-Unis. Sa clientèle, pour ce qui est des vêtements, se compose des églises, des gens qui veulent offrir un cadeau à un prêtre ou à un membre de leur famille qui est ordonné.
Les quatre couleurs liturgiques
Les demandes des prêtres correspondent aux quatre couleurs liturgiques. «On a le blanc, le vert, le rouge et le violet, qui vont être portés dépendamment dans quelle période liturgique on est. Par exemple, pendant la période de l’Avent et le Carême, ils vont porter le violet. Quand c’est ce qu’on appelle ‘’le temps ordinaire’’, c’est le vert », explique M. Denis.
L’homme, qui travaille dans le domaine depuis plus de 30 ans, ajoute que le prêtre porte la chasuble pour célébrer l’eucharistie. Il peut aussi mettre l’étole avec l’aube, le vêtement de base qui a la couleur blanche.
Bertrand, Foucher, Bélanger reste aujourd’hui la seule boutique de vente d’objets religieux au Québec, après l’entreprise Desmarais & Robitaille qui avait cessé ses activités et opté pour la vente en ligne, et la fermeture, en 2021, du centre liturgique des Sœurs disciples du Divin Maître.
Les Sœurs disciples du Divin Maître et la couture
La congrégation a, toutefois, réservé aux vêtements liturgiques un local dans le bâtiment qu’elle occupe dans l’arrondissement de Mercier-Hochelaga-Maisonneuve. Présence y était pour voir si les sœurs continuaient à confectionner et vendre des habits pour les prêtres.
«On est encore là. Si les prêtres ont besoin de nous pour une chemise, une étole, une chasuble ou quelque chose d’autre, on a encore une sœur et demie pour faire des choses. Alors, ils nous appellent où ils viennent. On a un mini-centre et on va de l’avant avec ça», a déclaré la sœur Christiane.
En compagnie des autres sœurs Christine et Carla, elle nous a montré quelques-unes des réalisations du centre constituées de chasubles, d’étoles, d’aubes, de dalmatiques, de chemises et de bien d’autres choses encore.
«Ça fait partie de notre apostolat, de notre service à l’Église, de notre service pour les prêtres, ça fait partie de notre congrégation. Mais, on ne peut plus recevoir de grosses commandes comme si on était dans notre ancien centre sur cinq étages sur la rue Sherbrooke», a précisé la sœur.
Elle a mentionné que des gens viennent les voir parfois et n’ont pas une idée précise de ce qu’ils veulent commander. Dans ce cas, les sœurs les aident et leur font des propositions afin qu’ils soient satisfaits.