Bertrand, Foucher, Bélanger, une entreprise spécialisée dans le commerce d’objets religieux depuis plus d’un siècle, se joint aux Éditions Novalis, vient d’annoncer le principal éditeur religieux du Canada.
Dès le 1er juin 2023, les responsables de paroisses, de congrégations religieuses et d’institutions ecclésiales pourront se procurer les vases sacrés, le mobilier religieux, les vêtements liturgiques et les lampions dont ils ont besoin dans les locaux de Bayard Presse Canada, rue Frontenac, à Montréal.
L’union des deux entreprises fait que «Novalis acquiert nos inventaires», explique Alain Denis, propriétaire de Bertrand, Foucher, Bélanger, d’abord avec son père, Claude Denis, dans les années 1990 puis avec son épouse Guylaine Papamichael. «Guylaine et moi allons devenir des employés de Novalis-Bayard. On va s’occuper de la partie boutique directement dans les locaux de Bayard.» Ils retrouveront ainsi les objets qu’ils importent et vendent depuis plusieurs décennies, comme les vêtements liturgiques, les cierges et les chandelles et les pièces d’orfèvrerie.
«On est pas mal les derniers» à offrir de tels objets aux paroisses et aux communauté religieuses, reconnaît-il. De plus, il sait qu’il n’y aura «de relève au niveau familial». Ces constatations occupent donc les réflexions du couple depuis quelques années. «Si on décide de prendre notre retraite, qu’arrivera-t-il de l’offre de service que nous offrons à toutes les paroisses du Québec et même à l’extérieur du Québec?», demande Alain Denis.
Leur réflexion a rejoint celle des dirigeants de Novalis et Bayard, soucieux eux aussi de consolider leur présence et leur offre de service auprès des paroisses canadiennes.
L’annonce d’aujourd’hui, dit-il, «c’est vraiment une belle nouvelle, notamment pour notre clientèle qui sait qu’on va poursuivre. C’est aussi une bonne nouvelle d’un point de vue commercial». En s’associant avec le plus important éditeur religieux du Canada, Bertrand, Foucher, Bélanger – qui conservera sa raison sociale, fort respectée dans le milieu ecclésial – pourra partager et même réduire bien des coûts administratifs liés, par exemple, à l’informatique ou à la gestion du personnel. «Vraiment, c’est une entente profitable pour les deux entreprises».
De son côté, Novalis estime que l’union des deux entreprises représente «une formidable opportunité d’avoir encore davantage l’oreille tendue vers les paroisses, afin de répondre toujours mieux à leurs besoins réels, qui évoluent avec le temps», a indiqué l’éditeur Jonathan Guilbault.
Une histoire centenaire
L’histoire de Bertrand, Foucher, Bélanger débute en 1910. L’importateur Lionel H. Foucher, le manufacturier Thomas George Bertrand et le pharmacien Amédée Bélanger s’unissent pour faire le «commerce d’ornements d’église». La nouvelle entreprise s’établit aussitôt rue Notre-Dame, tout près de l’église du même nom. Elle y demeurera plus de quarante ans.
«À l’époque, les prêtres voyageaient par bateau», explique Alain Denis. Leur quai de débarquement ou d’embarquement n’était pas très loin de la rue Notre-Dame. Un détour chez Bertrand, Foucher, Bélanger allait donc de soi pour les prêtres, les religieux et les religieuses qui voulaient se procurer statues, calices et patènes, bréviaires, aubes et étoles et même des vins de messe «approuvés par les autorités ecclésiastiques», comme le mentionne en 1912 une publicité de l’entreprise.
Fondé à Ottawa en 1936 par la congrégation des Oblats de Marie Immaculée, l’éditeur Novalis publie des revues et des livres principalement à caractère religieux et spirituel, tant en français qu’en anglais. Son livret dominical Prions en église est connu mondialement. Depuis le 1er octobre 2008, Novalis est une marque de Bayard Canada, propriété de la congrégation des Augustins de l’Assomption (ou Assomptionnistes).