Estimant qu’il y a «trop d’antagonisme et de concurrence» ainsi qu’un «risque évident de graves injustices» dans la distribution des vaccins contre la COVID-19, l’Académie pontificale pour la vie a appelé à une coopération internationale pour la mise en place de sites de production de vaccins dans le monde entier.
Le même type de collaboration qui a permis le développement des vaccins doit maintenant être utilisé pour assurer un approvisionnement adéquat, y compris pour les pays les plus pauvres du monde, a déclaré l’Académie dans un communiqué émis le 22 janvier.
L’archevêque Vincenzo Paglia, président de l’académie, et Mgr Renzo Pegoraro, chancelier de l’académie, ont insisté sur la nécessité d’agir rapidement pour éviter que certains pays ne reçoivent le vaccin «très tard en raison de pénuries dues à l’achat préalable de grandes quantités par les États les plus riches».
Dans une déclaration précédente, l’académie avait demandé aux gouvernements «de surmonter la logique du « nationalisme vaccinal »», les pays riches réservant des quantités massives de vaccin sans tenir compte de la manière dont les pays pauvres auraient accès aux doses.
L’académie a appelé à des accords internationaux «pour gérer les brevets» sur les vaccins approuvés afin que, en utilisant les mêmes formules, les doses puissent être produites dans le monde entier et distribuées localement.
«La production industrielle du vaccin devrait devenir une opération de collaboration entre les États, les sociétés pharmaceutiques et d’autres organisations afin qu’elle puisse être réalisée simultanément dans différentes régions du monde», a déclaré l’académie.
La nécessité pour les gouvernements et les agences internationales de travailler avec l’Organisation mondiale de la santé pour assurer une production accrue et une distribution plus large «semble de plus en plus forte et urgente», selon la déclaration.
Selon l’Organisation mondiale de la santé, au 21 janvier, quelque 38 % des Israéliens avaient été vaccinés, contre 5,3 % des Américains. Dans un contexte où aucun vaccin n’a encore été administré dans des dizaines de pays, pour la plupart pauvres, le taux de vaccination mondial était de 0,7 %.
Cindy Wooden
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