L’archevêque de Vancouver, Mgr J. Michael Miller, somme le gouvernement provincial de la Colombie-Britannique de cesser de tenter d’obliger les résidences et les maisons de soins à fournir l’aide médicale à mourir.
Les autorités sanitaires provinciales «commettent une grave erreur» en essayant de contraindre les soignants – «engagés à rendre les dernières étapes de la vie des personnes âgées, malades et souffrantes pleines de sens et de dignité» – à soutenir le suicide assisté, a déclaré l’archevêque le 22 février.
Il a laissé entendre que l’aide médicale à mourir contrevient à la raison d’être de ces résidences et des soins qu’elles offrent.
Plus de 2 000 Canadiens sont morts du suicide assisté depuis que la pratique a été légalisée au niveau fédéral en juin 2016. L’archevêque Miller a déclaré que cela signifiait un besoin criant de meilleurs soins de fin de vie et non un accès accru à l’aide médicale à mourir.
«Si les personnes âgées, malades et souffrantes dans notre population estiment que l’euthanasie est leur meilleure option, cela signifie que nous, en tant que société et en tant qu’individus, les laissons tomber», a-t-il écrit.
«Dans presque tous les cas, nous pouvons offrir une gestion adéquate à la douleur pour réconforter les patients, mais qu’en est-il des personnes seules ou abandonnées et de celles qui se considèrent comme un fardeau pour les autres ou la société?» Il a répondu à sa propre question en proposant plutôt d’offrir une «véritable compassion». «Nous sommes appelés à souffrir avec le patient, pas à mettre fin à sa vie.»
Mgr Miller appuie ainsi de nombreux professionnels de la santé, bénévoles, dirigeants communautaires et citoyens préoccupés par l’annonce récente de la Fraser Health Authority – l’une des «régions» du système public de santé britanno-colombien – que les résidences sous son autorité seraient tenues de prodiguer l’aide médicale à mourir sur place si un patient rencontre les critères. Actuellement, les institutions peuvent choisir de transférer les patients qui veulent mourir à un endroit différent pour la procédure létale.