L’archidiocèse de Montréal dénonce et se dissocie de toute pression spirituelle «qui pourrait être exercée sur la conscience» de personnes vulnérables.
Dans un communiqué publié le 19 août, Mgr Christian Lépine, archevêque de Montréal, indique que «nul ne peut rester insensible aux situations déplorables auxquelles des personnes malades pourraient parfois être soumises de la part de certains accompagnants spirituels».
Il estime que le fait d’exercer des pressions de nature spirituelle sur des personnes vulnérables va à l’encontre des valeurs de l’Église de Montréal «et de celles de la société, dont la liberté de conscience».
Mgr Lépine rappelle que les intervenants de foi catholique doivent agir en conformité avec les «principes» de leur Église, «c’est-à-dire dans le respect des convictions et des pratiques des malades et de leurs familles», dans le but avoué d’être au service de la «vie» et la «dignité humaine».
«Lorsque les malades et leur entourage sollicitent un soutien afin de les accompagner dans des épreuves difficiles, l’Église catholique à Montréal offre sa collaboration afin d’assurer aux personnes malades ou vulnérables l’accompagnement de qualité qu’elles recherchent et auquel elles ont droit», assure l’archevêque.
Sans le dire explicitement, cette sortie publique de Mgr Lépine est une réaction au texte de La Presse intitulé «Dieu guérira ton cancer» publié le samedi 17 août. Le texte faisait état de pratiques prosélytes et de «théologies toxiques» chez certains individus, dont des prêtres, qui finissent par exercer des pressions spirituelles sur des personnes vulnérables dans des hôpitaux ou des CHSLD.
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