Le cardinal Gérald Lacroix a indiqué qu’il n’a pas l’intention d’imiter ses confrères évêques d’Alberta et d’interdire l’accès à des funérailles ou au sacrement des malades aux gens qui recourent à l’aide médicale à mourir.
«Je n’envisage pas de directives précises qui auraient pour but de refuser cet accompagnement ou l’accès au sacrement des malades et à la célébration des funérailles», a déclaré l’archevêque de Québec, souhaitant réagir au document publié par l’assemblée des évêques catholiques d’Alberta et des Territoires du Nord-Ouest et dont Présence faisait état le 21 septembre.
«L’Église catholique accompagne les personnes à toutes les étapes de la vie. Nous faisons cela en mode dialogue avec toute personne et toute famille qui souhaite être accompagnée», a assuré le cardinal Lacroix.
Le primat de l’Église canadienne a rappelé qu’il voulait par cet accompagnement réaffirmer que toute personne a une «dignité inconditionnelle aux yeux de Dieu». «Voilà pourquoi nous opterons toujours pour des soins palliatifs accessibles à tous et à toutes plutôt que l’euthanasie présentée sous le nom d’«aide médicale à mourir»», a-t-il ajouté.
Il a reconnu que les récents changements légaux au Québec et au Canada constituent «de nouveaux défis pastoraux» pour l’Église catholique, précisant qu’un processus de discernement est toujours en cours chez les autorités catholiques.
Dans leurs Directives pour la célébration des sacrements auprès des personnes et des familles qui choisissent le suicide assisté et l’euthanasie, les évêques d’Alberta et des Territoires du Nord-Ouest décrivaient comme «scandaleuse» une éventuelle célébration religieuse en marge d’une demande d’aide à mourir, car elle pourrait encourager d’autres personnes y avoir recours.
«Une telle demande doit être gentiment mais fermement refusée», indiquaient-ils dans leur document.
Au sein de l’Église catholique canadienne, les prises de position publiques des évêques albertains sont souvent remarquées pour leur caractère musclé. Ces derniers mois, des évêques albertains ont notamment critiqué le gouvernement et les médias, qu’il accusent de porter atteinte aux valeurs catholiques.