Le diocèse de Saint-Jean-Longueuil a réagi officiellement jeudi matin à une note de la conférence épiscopale canadienne invitant les Canadiens à éviter les vaccins AstraZeneca et Johnson & Johnson. Le diocèse a affirmé rejeter toute remise en doute de la moralité de la vaccination.
L’équipe de direction de Saint-Jean-Longueuil, y compris l’évêque Claude Hamelin, a commenté la position de la Conférence des évêques catholiques du Canada en ces termes: «nous nous indignons vivement et rejetons toute forme de discours qui mettrait en doute la nécessité ou la moralité de la vaccination que nous considérons comme un acte de charité inspiré du commandement de l’Évangile: aimez votre prochain.»
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Dans son communiqué daté du 11 mars, le diocèse a clairement laissé entendre que la conférence épiscopale a bien mal choisi son moment pour se prononcer sur les vaccins, alors que le Québec fait mémoire «de celles et de ceux qui sont décédés, souvent dans des circonstances d’une tristesse sans nom, de la COVID-19».
Le diocèse en a aussi profité pour souligner le travail de toutes les personnes qui, «parfois au péril de leur vie, ont été essentielles pour soutenir, aider, soigner, nourrir notre population».
«Le diocèse de Saint-Jean–Longueuil tient à dire sa solidarité et à manifester son respect envers toutes les personnes qui participent à cette lutte de santé publique et qui cherchent à soulager la souffrance humaine», a-t-on ajouté.
Dans une note publiée sur son site Web le 9 mars, la conférence épiscopale canadienne appelait la population à préférer, si possible, les vaccins Moderna et Pfizer – qui n’utilisent pas de lignées cellulaires dérivées de l’avortement pour leur développement et leur production – à ceux produits par AstraZeneca et Johnson & Johnson.
«Mais si l’on ne peut choisir le vaccin qu’on reçoit, le vaccin AstraZeneca ou le vaccin Johnson & Johnson (ou tout autre vaccin contre la COVID-19 qui serait officiellement autorisé) « pourront être utilisés en toute bonne conscience en sachant que l’utilisation de ces vaccins ne constitue pas un geste de coopération formelle à l’avortement »», indiquait la note de la CECC, en citant un document de la Congrégation pour la doctrine de la foi.
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